Le juge de Niono, Soungalo Koné, serait décédé en captivité le 24 janvier dernier. La nouvelle de sa mort est tombée ce 19 février dans la soirée. Le magistrat avait été enlevé en novembre 2017 par des hommes armés à son domicile. Une source proche de sa famille affirme que les ministres de solidarité et de la justice étaient présents dans sa famille pour « donner la primeur de l’information de sa mort ». Certains magistrats attendent d’avoir « des preuves de sa mort ».
La nouvelle a fait le tour ce mercredi et a créé un émoi au sein de l’opinion publique. Selon le gouvernement, cité par des syndicats de magistrats, sa mort remonterait au 24 janvier dernier. Il a d’ailleurs précisé aux syndicats qu’il ne pourrait pas faire « un communiqué officiel annonçant le décès du collègue Soungalo Kone, sans preuves formelles ». Le gouvernement a par ailleurs annoncé de manière officielle la libération du journaliste Issiaka Tamboura, enlevé le 27 décembre dernier dans le cercle de Douentza. Cette nouvelle vient s’ajouter à la libération du Préfet de Tenenkou, Makan Doumbia. Ce dernier est apparu récemment dans une vidéo demandant au gouvernement de s’impliquer pour sa libération. Si c’est chose faite depuis lundi, on ignore les circonstances de cette libération. Est-ce une action militaire ? Une rançon a-t-elle été payée ? Ou est-ce qu’il y a eu un échange de prisonniers avec les jihadistes ? Le communiqué du gouvernement n’apporte aucune réponse à toutes ces interrogations. C’est la colère et l’incompréhension chez les magistrats depuis l’annonce de la « mort possible de Soungalo Koné ». Certains magistrats eux disent attendre la preuve de la mort de leur collègue. Par ailleurs, ils interpellent l’Etat à renforcer les mesures de sécurité autour des juges, notamment travaillant dans des zones de conflit.
Source : Studio Tamani