Des classes fermées et des enfants à la maison. Pour les syndicalistes la solution réside dans la satisfaction de leurs doléances. Cette situation fait planer selon certains observateurs le risque d’une année blanche. Comment réconcilier les positions des enseignants et des autorités pour éviter une année blanche? Y a-t-il des procédures pour rattraper le retard et éviter la baisse de niveau ?
Les parents d’élèves ne cachent pas leur colère suite aux grèves répétitives des enseignants. Certains parmi eux disent même ne pas comprendre l’attitude des enseignants qui prennent en otage l’éducation de leurs enfants à cause de quelques points de revendications.
Selon Diouka Mady Sissoko, président de l’association des parents d’élèves, les enseignants avaient posé des conditions, et demandé au gouvernement de faire un effort pour qu’ils suspendent le mouvement. « Nous parents d’élèves nous sommes d’accord avec eux, nous les suivrons partout, mais, on ne peut pas comprendre qu’on veut une chose aujourd’hui et son contraire demain. Quant vous obtenez à peu près 50 % ou même 40 %, je crois que si on est de bonne foi on peut revenir à des sentiments meilleurs pour voir les intérêts des enfants », a dit M. Sissoko.
Côté enseignants, l’on pointe un doigt accusateur au gouvernement « qui fait preuve d’un manque de volonté ». Pour Soumana Coulibaly, membre du syndicat signataire du 15 octobre, l’Etat n’a jamais respecté ses engagements. « Je prends l’exemple sur l’adoption du plan de carrière au niveau fondamental et secondaire, la régularisation de la situation administrative de certains de l’Ensup nouvelle formule. En plus de cela, le gouvernement avait pris l’engagement d’écrire aux différents directeurs d’Académie et Directeurs des centres d’animation pédagogique (Dcap) pour qu’ils puissent prendre de dispositions afin que le décret 001 soit appliqué, ce la n’est pas fait », déplore-t-il.
Les conséquences de ces grèves répétitives sont énormes selon certains observateurs. Ils estiment qu’en plus de handicaper le système éducatif Malien, elles impactent négativement aussi le niveau des étudiants. Selon Dr Ali Tounkara, professeur à l’Université de Bamako, c’est le système malien qui est chaotique.
Source : studio Tamani