Invité par un journaliste à dévoiler le nom de quelques fonctionnaires les plus corrompus du Mali, suite à une déclaration récente qu’il a faite sur les fonctionnaires corrompus, le président du patronat Mamadou Sinsy Couliblay n’a pas hésité, devant les caméras, à dire celui qui est, selon lui, le plus corrompu de tous les fonctionnaires au Mali.
«Je vais commencer par le premier nom des fonctionnaires le plus corrompu, le plus dangereux, un meurtrier reconnu de tous, un arnaqueur notoire, un racketeur qui a racketté nos entreprises, un individu infâme, la vertu, l’honneur et la dignité, il ne sait pas ce que sait. C’est Monsieur le président de la Cour Suprême, Monsieur Nouhoum Tapily. C’est le plus grand danger de la République».
«Il faut demander le point de vue des avocats, il a détruit le métier d’avocature dans ce pays, il faut demander les magistrats leurs points de vue sur son comportement. On va lui demander de partir de lui-même. S’il ne le fait pas, on a les moyens de le faire. Vous avez obligations de m’accompagner dans cette tâche, si j’échoue la corruption va continuer encore et il ne fera pas bon de vivre dans ce pays».
«J’accuse aussi l’Office central de lutte contre la corruption (OCLEI). Depuis qu’ils sont installés rien n’a été fait, à mes yeux. Je veux qu’il mène des actions à court terme. On n’a pas besoin de rapports. On veut des résultats concrets, immédiate et tout de suite. Je demande à notre représentant du secteur privé à l’OCLEI, je veux parler de Mme Nènè Traoré, votre responsabilité historique est engagée, nous vous demandons de tout faire pour nous tenir informer régulièrement des résultats de vos enquêtes».
Une conférence sur la corruption qui devait être une conférence de plus a été, de la part de Mamadou Sinsy Coulibaly, le théâtre une véritable purge contre les fonctionnaires et les institutions les corrompus au Mali. Face à la corruption généralisée, le « très libéré » président du Conseil national du Patronat du Mali semble avoir opté, désormais, pour la stratégie Ras Bath: «Choquer pour éduquer».
Mamadou TOGOLA