Lorsque Moussa Mara a été nommé Premier ministre, il s’est mis à préparer sa Déclaration de politique générale (DPG) pour la présenter aux députés. Ces derniers ont le pouvoir de le confirmer ou le renvoyer à sa comptabilité. Il est passé faire sa déclaration. Les députés ont dit: « tout ça c’est beau, mais tu vas quand à Kidal? ». Sa réponse : « Dans un mois ». Toute l’Assemblée nationale a applaudi. À la même question, IBK avait répondu : « Je ne suis pas fou ».
Nous n’inventons rien. Si le voyage du PM à Kidal était une erreur, elle était collective. MARA à Kidal, une guerre se déclenche entre l’armée et les rebelles de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA). L’armée écrase l’ennemi. Tout le Mali danse. Même le Conseil de ministres présidé par le Président IBK. Les forces étrangères interviennent. Les rebelles mettent l’armée en déroute. Des soldats vont rechercher asile aux camps de la Minusma. Qui les humilie. Atrocement. La même Minusma expose et livre MARA. Les rebelles touaregs commettent l’indicible ce jour-là en tuant comme ce n’est pas possible. Mara accomplit sa mission sous les balles. L’équipe héroïque de reportage continue à filmer sous les balles. On doit leur ériger un monument.
Mara arrive à s’extraire avec sa délégation. À Gao, il va parler aux Maliens en direct. Il donne des explications qui aboutissent forcément à une conclusion : on vient de déclarer la guerre au Mali. Et il conclut : “Nous sommes en guerre”. Cette phrase ne voulait pas dire que le PM déclare la guerre. Non, il sait que déclarer la guerre, seul le Président de République peut faire ça. La phrase voulait dire: “ce qui vient d’être fait est une déclaration de guerre. Nous sommes déjà en guerre imposée”.
On a traité Moussa Mara de tout. Par “autrucheme” et couardise. On l’a rendu responsable de tout. Il voulait nous emmener la guerre lui le sale garnement, mais on n’en veut pas. Voilà, IBK vient de dire exactement la même phrase. Personne n’a réagi. Nous avons été rattrapés par la vérité de Mara : ” C’est la guerre”. Voilà pourquoi nous demandons s’il ne fallait pas demander pardon à Mara. Qui a eu raison trop tôt.
Source: Le Démocrate