Depuis quelques jours, une forme d’utilisation honteuse de Facebook fait de notre pays la risée du monde entier. Et pour cause, des femmes partisanes, notamment du RPM et de l’URD s’adonnent à des grossièretés sur les réseaux sociaux à visage découvert.
Face à ce comportement qui n’honore ni la classe politique ni les autorités nationales, la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) a brièvement interpelé, ce 23 avril 2019, une des auteurs de ces injures, la nommée Djéné SOGODOGO, vers 14 heures. Mais, cette interpellation n’a pas duré, car elle a été libérée quelque temps après une courte séance d’interrogatoire, selon une source policière.
Djéné SOGODOGO est une Malienne résidante à Paris. Elle est venue à Bamako juste il y a quelques jours pour une visite privée. Elle est connue sur les réseaux sociaux, à travers des audio et des vidéos contenant des injures graves contre la personne du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, et d’autres personnalités proches du régime.
Pour rappel, le week-end dernier, la vidéo d’une femme répondant au nom de Djenné SOKODGO a fait le tour des réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Dans ladite vidéo, la jeune dame insulte le président IBK, sa famille et tous ses partisans. L’on peut entendre des injures père et mère qui font casser le tympan de toutes personnes de bonnes mœurs.
Face à cette situation, plus d’un Malien ne cessait de se demander sur la raison d’être des services de renseignements et de sécurité, qui continuent de faire l’indifférence. S’agit-il d’un manque de moyen ou de volonté est-on tenté de s’interroger ? Et pourtant, il est connu de tous que le Mali est un pays de vieille civilisation où le respect de l’autre surtout de l’autorité et des personnes âgées relève d’un sacerdoce. Aussi, la personne humaine est-elle sacrée, selon la constitution du 25 février 1992.
Comme réplique aux injures de Djéné SOGODOGO, une certaine Hawa TOURE, dans une autre vidéo, remplace le nom d’IBK et celle de sa famille par ceux du chef de file de l’opposition. Cette vidéo aussi est sur YouTube et fait buzz.
Pourquoi ces jeunes ne s’inquiètent en rien de leur comportement peu orthodoxe ? Sont-elles au-dessus de la loi ? En tout cas, un autre jeune rappeur, peu connu dans le milieu, Tidiane Guindo alias Nango Tov a été interpelé pour ‘’injure’’ suite à des propos dégradants de la même nature. Celui-ci a été arrêté le mercredi 10 avril 2019 par la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ), appuyée par le Bureau central national (BCN) d’Interpol au Mali. Il séjourne actuellement dans les locaux de la Sécurité d’État en compagnie de son producteur, Bandiougou Doucara.
Signalons que l’article 147 du Code pénal malien prévoit une amende et une peine d’emprisonnement envers ceux qui s’exposeraient au délit de “calomnie” ou “injures publiques”, à l’égard du président de la République.
En clair, “quiconque, soit par discours, cris ou menaces proférées dans les réunions ou lieux publics soit par des écrits imprimés vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans les réunions ou lieux publics, aura offensé la personne du chef de l’État sera puni d’un emprisonnement de trois mois à un an et d’une amende de 50 000 à 600 000 F CFA ou de l’une ou l’autre de ces deux peines seulement”, stipule l’article 147. Mais apparemment cet article du Code pénal ne concerne pas la militante de l’URD qui continue de se pavaner dans les rues de Bamako.
En tout état cause, des insultes de la sorte sont de véritables hontes pour la société malienne, surtout à l’encontre d’un président de la république.P
Source: Info Matin