Ce lundi 22 avril 2019, le président de la république a procédé à la nomination de Boubou CISSE comme Premier ministre à la suite de la démission de Soumeylou Boubèye MAIGA. Suite à cette décision qui relève bien des prérogatives constitutionnelles du Chef de l’État, des partis politiques, dont l’URD du Chef de file de l’opposition, Soumaïla CISSE, et la Plateforme Pour le Changement ne manquent pas de souligner leur surprise.
L’URD a pris acte de la nomination du nouveau Premier ministre Boubou CISSÉ, ‘’le félicite et lui souhaite bonne chance’’. L’URD rappelle, dans le même communiqué, estime que ‘’lors des échanges que l’honorable Soumaïla Cissé a eu avec le Président Ibrahim Boubacar Keïta le samedi 20 avril 2019, ce dernier ne l’a nullement informé de son choix ni du profil de celui qu’il entendait nommer comme Premier ministre’’.
Quant à la Plateforme Pour le Changement de l’ex-général Moussa Sinko Coulibaly, elle ‘’exprime sa totale désapprobation à la suite des mensonges diffusés dans les communiqués officiels de la présidence de la République, demande à la présidence de cesser son mépris et respecter l’opinion nationale’’. Pire, la Plateforme Pour le Changement considère la nomination de Dr boubou Cissé comme une occasion ratée de changer de gouvernance.
Le Bureau Politique National du Rassemblement pour le Mali (BPN-RPM), de son côté, salue l’initiative du Président de la République de consulter les différentes forces politiques en vue de la formation d’un Gouvernement de mission.
Tout en félicitant le nouveau Premier ministre pour la confiance placée en lui par le Président de la République, le Tisserand l’a toutefois exhorté ‘’à inscrire son action sous le signe du rassemblement souhaité par le Président de la République et à former son Gouvernement sur la base de consultations avec l’ensemble des forces politiques, majorité et opposition’’.
Ces différents positionnements de la classe politique dénotent déjà une certaine déception pour ces tombeurs du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga.
Si le communiqué de la présidence, annonçant le départ de SBM évoquait des consultations pour la mise en place ‘’d’un gouvernement de large ouverture’’, force est de reconnaitre que le choix d’un PM relève du pouvoir discrétionnaire du seul président de la république, conformément à la constitution qui, dans son Article 38, stipule : « le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions ».
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’heure n’est plus aux petites querelles politiciennes, mais de faire front commun pour sauver la nation en péril. C’est sur ce front que l’ensemble des partis politiques et les organisations de la société civile sont attendus.
Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que les défis actuels auxquels fait face la république obligent chaque Malien à un don de soi pour que nous puissions sortir de cette crise profonde.
Ainsi, le nouveau gouvernement qui sera formé par le nouveau PM doit se mettre rapidement à la tâche pour relever les défis comme : la crise scolaire, sécuritaire ; la défense de l’intégrité territoriale, la santé des Maliens, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Des défis doivent être relevés avec le concours de tout un chacun, mais aussi avec des hommes et des femmes qui ont l’amour de ce pays, des travailleurs rassembleurs sans aucun favoritisme et de discrimination.
Source: Info Matin