Pour sortir de l’impasse militaire et du cycle infernal de violences intercommunautaires dans le centre du Mali, le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) recommande au gouvernement malien de tenter un dialogue avec les jihadistes et leurs partisans. L’ICG considère que le succès d’une telle initiative est incertain, mais qu’elle vaut d’être tentée. Il préconise « un changement de cap », combinant pression militaire, dialogue et désarmement pour amener à la table des négociations les chefs de la « katiba du Macina » du prédicateur radical peul Amadou Koufa, apparue en 2015 dans cette région, devenue la plus sanglante du pays. « Nous sommes d’accord sur le principe et nous y travaillons déjà », assure le ministre malien de l’Administration territoriale, Boubacar Alpha Ba.
On a des expériences dans la région du Centre, où les représentants des chefferies locales ont eu langue avec certains membres de ces groupes, donc le dialogue existe. Maintenant, comment le formaliser ? Quelle pédagogie faut-il pour qu’il y ait un dialogue véritable entre eux et nous? Boubacar Alpha Bah Il est évident aujourd’hui que toute solution qui peut ramener la paix est la bienvenue (…) A mon avis, il y a trois conditions essentielles pour réussir un dialogue…
Source: RFI