C’est hier mercredi 19 juin 2019 que les rideaux sont tombés sur l’atelier d’échanges sur la lutte contre la corruption et la délinquance financière. La rencontre dont l’ouverture des travaux était conduite par le Directeur Général de l’INFJ Dr. Toubaye KONE est une initiative du Département de la Justice en partenariat avec l’Organisation Internationale de Droit du Développement (IDLO) et l’organisation de la société civile(OSC) .
Dans son intervention, M. Jean MUTABESCHA, Responsable de l’Organisation Internationale de Droit du Développement (IDLO) au Mali, a souligné que l’IDLO a pour mandat exclusif,’’ la promotion de l’état de droit’’ et ‘’œuvre pour mettre les institutions juridiques et judiciaires au service des citoyens’’. L’organisation apporte surtout une assistance technique dans le domaine de la justice et un développement des capacités aux niveaux national et local, souvent dans les régions les plus pauvres et les plus dangereuses du monde. Elle travaille en partenariat avec les acteurs locaux et les différents systèmes de justice pour autonomiser et responsabiliser les personnes, en écartant toute démarche prescriptive ou directive. ‘’cette formation qui rassemble des magistrats, des animateurs des structures de contrôle et des services d’enquêtes permet de créer une convergence de points de vue, et une approche concertée dans le but de renforcement de la stratégie de lutte et d’une synergie d’action et des bonnes pratiques professionnelles’’ a-t-il informé au cours de son intervention. Pour le DG de l’INFJ les maliens doivent se convaincre que la stabilité des institutions et la paix sociale dans notre pays dépendent de la qualité et de la crédibilité de notre système judiciaire .Dr KONE de l’Institut de formation Me Demba DIALLO de rappeler ainsi le contexte dans lequel se situe la rencontre. De son avis, ‘’la délinquance financière est l’un des fléaux qui minent, aujourd’hui, le développement du Mali en car ajoute-il ‘’elle sape les Institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité même du pays. ‘’La justice joue un rôle très important dans la lutte contre le phénomène. C’est pourquoi, le Ministère de la justice, à travers l’INFJ, ne pouvait demeurer en reste dans la lutte contre ce fléau’’ dira-t-il avant d’ajouter que c’est la raison fondamentale pour laquelle, la stratégie adopté dans la lutte doit amener à ne ménager aucun effort pour que ‘’les magistrats aient une formation appropriée et soient prêts à résoudre les questions et les difficultés complexes et nuancées inhérentes aux affaires relatives à la délinquance, tout en en garantissant un traitement judiciaire en conformité avec l’éthique et la déontologie qui caractérisent le métier du juge’’.
A .M