Pour donner plus d’information sur la mission du Fonds Monétaire International (FMI), effectuée du 12 au 25 juin 2019 dans le cadre des discussions relatives à un nouveau programme économique et financier du Mali, Mme Barry Aoua SYLLA, Ministre Déléguée au Budget et Mme Boriana YONTCHEVAY, Chef de la mission du FMI étaient face à la presse avant-hier mardi, 26 juin. C’était dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et des finances.
A travers les explications de Mme Boriana YONTCHEVAY, elle a fait savoir que savoir que les résultats de ces derniers mois sont positifs en matière de recette. ‘’Nous encourageons les efforts du gouvernement dans ce sens’’, a dit Mme Boriana YONTCHEVAY.
La mission du FMI et les Autorités maliennes sont parvenues à un accord préalable sur un nouveau programme économique et financier soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Le nouveau programme vise à favoriser une croissance forte et inclusive et la réduction de la pauvreté par des investissements dans les infrastructures et les secteurs sociaux, et à stimuler la création d’emplois, notamment pour les jeunes. Les objectifs clés du programme sont de maîtriser les dépenses et renforcer la mobilisation des recettes par la poursuite des réformes d’administration fiscale. La mission du FMI encourage les réformes visant à renforcer la gouvernance et l’efficacité du secteur public et à améliorer le climat des affaires.
Selon elle, la mission du FMI et les Autorités maliennes sont parvenues à un accord préliminaire sur un nouveau programme économique et financier du Mali soutenu par la FEC du FMI, pour un montant d’environ 200 millions de dollars, sous réserve de l’approbation par la Direction et le Conseil d’administration du FMI. L’examen du dossier par le Conseil d’Administration du FMI est prévu pour fin août 2019.
« Le nouveau programme sera ancré sur la nouvelle stratégie de développement des Autorités maliennes (CREDD 2019-23), visant à favoriser une croissance forte et inclusive et la réduction de la pauvreté par des investissements dans les infrastructures et les secteurs sociaux, et à stimuler la création d’emplois, notamment pour les jeunes », a indiqué Mme Boriana YONTCHEVAY.
Par ailleurs, elle déclaré que ‘’le déficit budgétaire de l’Etat devrait respecter le critère de convergence de l’UEMOA de 3% du PIB en 2019. A cet effet, certains des objectifs clés du programme sont de maîtriser les dépenses et de renforcer la mobilisation des recettes par la poursuite des réformes d’administration fiscale. Les Autorités maliennes ont commencé à mettre en œuvre des mesures correctives pour remédier à la forte détérioration des recettes fiscales enregistrée en 2018. Ces efforts de modernisation de l’administration fiscale devront également s’accompagner de mesures d’amélioration de la taxation du secteur minier, du prélèvement de recettes sur les produits pétroliers, de la propriété foncière, d’une rationalisation des exonérations fiscales (dont celles accordées au secteur minier), et d’une accélération de la numérisation des procédures d’acquittement de l’impôt’’.
En mettant en œuvre ces politiques, ressort dans le document, le Mali sera en mesure de créer de l’espace budgétaire pour un meilleur redéploiement de l’Etat dans les régions du Centre et du Nord du Mali, l’investissement dans les secteurs sociaux et les infrastructures.
De même, les Autorités maliennes s’engagent également à reformer le secteur de l’énergie afin de permettre un retour à l’équilibre financier de la société publique d’électricité EDM.SA à moyen terme tout en garantissant un meilleur approvisionnement des populations en électricité.
D’une manière générale, indique-t-elle, ce programme aidera le gouvernement à renforcer les fondements d’une croissance forte et inclusive qui favorisera la réduction de la pauvreté. Enfin, la mission encourage les réformes visant à renforcer la gouvernance et l’efficacité du secteur public et à améliorer le climat des affaires, notamment en améliorant davantage la gestion des finances publiques et en assurant un meilleur suivi des problèmes de gouvernance rapportés par les organes de vérification et de contrôle (dont le Contrôle Général des Services et le Bureau du Vérificateur Général), ainsi que la poursuite de la réforme de la loi contre la corruption et l’enrichissement illicite afin d’élargir le champ des fonctionnaires soumis à l’obligation de déclaration de patrimoine.
M .A
Source: RADAR