Le porte-parole de la coordination des mouvements armés Peuls du Centre du Mali (COMAPEC-Mali) a animé le samedi 13 juillet une conférence de presse au cours de laquelle, il a annoncé l’organisation d’une patrouille mixte avec le groupe d’auto-défense dogon, Dan Na Ambassagou.
-Maliweb.net- Le Mali s’achemine vers la fin de la crise dans le centre du pays. C’est en tout cas, le vœu des différents protagonistes du conflit, qui s’accusaient mutuellement. Les groupes armés Peuls et Dogons ont signé un accord de paix, dans lequel ils s’abstiennent de tout affrontement.
C’est dans cet ordre d’idée que les deux parties s’apprêtent à organiser, dans les prochains jours, des patrouilles mixtes. C’est qu’a laissé entendre, Bouréima Dicko dit Claude, le porte-parole de la Coordination des mouvements armés Peuls du centre du Mali, qui dit avoir « le vivre ensemble comme seule volonté».
De son avis, les combattants peuls n’aspirent aujourd’hui qu’à la paix. C’est pourquoi, ils exploreront toutes les voies et moyens permettant de mettre fin aux attaques, aux représailles et à la vendetta en cours au centre du Mali. Selon lui, les populations Peul et Dogon sont meurtries par la violence. « Ce sont nous-mêmes qui contribuons à faire déplacer nos frères, femmes, sœurs et parents », a-t-il reconnu.
Pour sa part, le porte-parole du mouvement d’auto-défense dogon, Dan Nan Ambassagou, Marcelin Guinguéré, s’est réjoui de la mise en place de la coordination des mouvements armés Peuls du centre. Cela, dit-il, permettra d’avoir un seul interlocuteur. Selon lui, les deux parties souhaitent tourner la page en allant vers une paix définitive. « Nous avons compris que nous avons été faible », a confessé M. Guinguéré.
Il a aussi appelé à l’apaisement des cœurs et des esprits. « Chacun doit mettre à l’écart son orgueil et sa fierté pour reconnaitre que rien ne vaut le dialogue et le vivre ensemble », a-t-il déclaré. Il dit espérer qu’avec le soutien de l’Etat et de ses partenaires que le centre du pays connaitra la paix.
La crise du centre a entrainé la mort de centaines de personnes. Elle a provoqué de nombreux déplacements à travers le pays. Selon Studio Tamani, le nombre de déplacés à Bamako s’élève à plus de soixante mille personnes.
Abdrahamane Sissoko