Adoption d’une nouvelle feuille de route et de son budget. C’est du moins la principale résolution de la 36ème session de Comité de suivi de l’accord d’Alger tenue hier à Bamako. L’organe de suivi et de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation a évoqué également le nouveau mandat de la Minusma et la mise en œuvre des recommandations issues de la session de « haut niveau » tenue le mois dernier à Bamako.
Selon le président de la médiation algérienne, l’objectif de cette session était d’échanger sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’accord. « L’objectif fondamental recherché est la reconstitution de l’armée malienne. Ce qui permettra en retour de consolider la paix et la sécurité dans le Centre du pays », a déclaré Ahmed Boutache. Selon le chef de la médiation internationale salut « le parachèvement ultime de la mise en œuvre des autorités intérimaires, notamment au niveau du cercle ».
Au cours de cette rencontre, le Comité de suivi a évoqué également les modalités de mise en œuvre des résolutions issues de la « session de haut niveau », tenue le mois dernier. « Les échanges ont porté également sur la récente visite de la représentante spéciale du Secrétaire générale de l’ONU pour les enfants et les conflits armés », explique-t-il. « Nous avons discuté des modalités de mise en œuvre de recommandations issues du CSA de haut niveau tenu à Bamako la mi-juin dernier », a confié le chef de la médiation aux médias.
Le constat du bilan de la mise en œuvre de l’accord est entièrement partagé par la partie malienne, à travers son ministre de la réconciliation. Lassine Bouaré s’est aussi réjoui du renouvellement du mandat de la Mission de l’ONU au Mali.
Cette 36ème session du Comité de suivi de l’accord pour la paix a été marquée par l’absence de la Plate-forme des groupes armés. Ses représentants ont boycotté les travaux à cause des dissensions internes. Une situation déplorée par le Comité de suivi de l’accord qui craint « des répercussions négatives » sur le processus.
Cette nouvelle session du Comité de suivi intervient au moment où des voix s’élèvent pour réclamer la révision de l’accord pour la paix et la réconciliation. Pour certains observateurs, l’accord d’Alger souffre d’un problème d’applicabilité sur le terrain, nonobstant des avancées notées par les acteurs. Selon eux, « il y a une possibilité de réviser les dispositions de l’accord, à conditions que les parties signataires s’entendent ».
Source: Studio Tamani