Deux jours
après la fête de Tabaski, les activités tournaient au ralenti hier dans
la capitale. Les services publics et privés, pour la plupart, ne
fonctionnaient pas normalement. Presque partout, le constat était le
même. Les bureaux étaient vides. Les rares endroits où le personnel
était sur place, l’affluence était timide.
Tôt le matin du mardi, la circulation présageait ce manque d’affluence
des travailleurs dans les services. La circulation était très fluide.
Habituellement, aux premières heures du jour, les grandes artères de la
ville grouillent de véhicules et de motos, chacun se dépêchant pour
regagner son lieu de travail. Tel n’était pas du tout le cas hier. Dans
nombre de services, les travailleurs n’étaient pas au poste. Les clients
non plus n’avaient pas fait le déplacement en nombre.
C’était le cas à la Banque de développement du Mali (BDM-sa) où
l’affluence n’était pas au rendez-vous. On pouvait compter les clients
sur le bout des doigts.Les sièges réservés à la clientèle
dans le hall étaient presque vides. Seules la première et la dernière
rangée étaient occupées. Déjà à l’entrée, un jeune homme nous a prévenu
qu’il n’y avait pas assez de monde. A notre passage, seuls deux guichets
fonctionnaient. Un seul s’occupait des opérations des clients.
L’occupante de l’autre guichet était affairée à autre chose. Les
employés qui remplissent les chéquiers étaient désœuvrés. Mamadou Diarra
que nous avons rencontré sur place, nous a confié qu’il était venu pour
un retrait, car il était sans liquidité après les dépenses de fête. Il
s’est réjouit de la rapidité de l’opération de retrait. Il était soulagé
de ne pas trouver beaucoup de monde dans la banque.
Dans les bureaux de Danaya Voyage, il n’y avait personne. Les portes de
l’agence de voyage étaient closes. Cet homme venu pour envoyer de
l’argent à sa mère à La Mecque n’a pas trouvé d’interlocuteur.
Au Programme national de lutte contre le paludisme au Mali (PNLP), les
activités étaient également au ralenti. Mory Camara qui pianotait sur le
clavier de son ordinateur a confirmé que le démarrage après la fête
était lent.
«On a l’impression que c’est une journée fériée», a concédé le chef
du service de la communication du PNLP. Notre interlocuteur soutenait
que cela s’explique par le fait que les gens sont fatigués, ou parce
qu’ils sont allés fêter au village ou parce que les moyens de transport
ont fait défaut. Il a estimé que tout le monde devrait être à son poste
étant donné qu’il y a eu un jour férié.
Madani Coulibaly, chef d’agence de la Banque internationale du Mali
(BIM), nous a certifié que son effectif était au complet. Mais, les
clients venaient au compte-gouttes. Au moment de notre passage, il
n’avait pas encore enregistré 20 personnes.
Autre endroit autre constat. Sandjaba Kanouté était concentré sur son
ordinateur. Il s’occupait de la répartition des bons d’essence des
agents de l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire au Mali (ANSSA).
Il n’était pas le seul au poste. Des dames bien habillées se faisaient
des «sambé sambé» dans la cour.
Le directeur général tenait une réunion avec les chefs de division. Ici,
le travail avait repris normalement. «On était tous dans le bureau du
directeur général pour les traditionnels vœux de la fête, mais les chefs
de division sont restés pour une réunion», nous a confié Sandjaba
Kanouté.
Au CHU Gabriel Touré tout marchait normalement. Le chef du service de la
communication Adama Traoré, nous a assuré que tous les services
fonctionnaient. Comme d’habitude, il y avait une très une grande
affluence au niveau du bureau des entrées. Les cas d’accidents de la
circulation enregistrés le jour de la fête étaient en train d’être pris
en charge.
Ils sont au total au nombre de 54. On pouvait constater une diminution
du nombre par rapport à l’année dernière où on a dénombré 66 cas
d’accident. Cette année, il n’y a aucun décès. Fort heureusement.
Fatoumata NAPHO