Communiqué du conseil des ministres du 21 août 2019

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, hier, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a adopté : des projets de texte ; et procédé à des nominations.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE
Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des ministres a adopté :
1. des projets de texte relatifs à la ratification de l’accord de financement concessionnel, signé à Bamako, le 12 juillet 2019, entre le gouvernement de la République du Mali et l’Association internationale de développement, relatif au financement du Projet d’amélioration du secteur de l’électricité au Mali.
Par cet accord, l’Association internationale de développement accorde au gouvernement de la République du Mali un prêt concessionnel d’un montant de 108 millions 900 mille Euros, soit 71 milliards 433 millions 717 mille 300 francs CFA.
Le Projet, objet du présent accord de financement, vise à améliorer la fiabilité de l’approvisionnement en électricité et les performances techniques et commerciales de la société Energie du Mali-SA.
2. des projets de texte relatifs à l’adhésion de la République du Mali à l’Accord portant création de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique, adopté le 18 mai 2000 à Grand Baie, République de Maurice.
L’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique est une organisation multilatérale à caractère financier chargée entre autres :
– de faciliter le développement du commerce, des investissements et d’autres activités productives dans les Etats africains ;
– d’établir et de gérer, conjointement ou solidairement, des programmes et services d’assurances au profit des exportateurs, importateurs et investisseurs en Afrique ;
– de mobiliser les ressources financières destinées, notamment à réduire le coût des transactions et à couvrir les risques politiques et crédit commercial en Afrique.
Les organes de l’Agence sont l’assemblée générale et le conseil d’administration.
La ratification de l’accord portant création de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique permettra aux opérateurs économiques maliens de bénéficier plus facilement de l’assurance-crédit, l’assurance risque politique, la couverture contre l’insolvabilité et la protection de l’investissement
3. des projets de texte relatifs à la ratification de l’accord de financement concessionnel, signé à Bamako, le 12 juillet 2019, entre le gouvernement de la République du Mali et l’Association internationale de développement, relatif au financement du Projet de gouvernance du secteur des mines au Mali.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de gouvernance du secteur des mines, l’Association internationale de développement accorde au gouvernement de la République du Mali, un prêt concessionnel d’un montant de 35 millions 700 mille Euros, soit 23 milliards 417 millions 664 mille 900 francs CFA.
La réalisation du projet, objet de ce financement, permettra de renforcer le secteur minier et d’accroitre sa contribution à la croissance économique et au développement durable du pays.

AU TITRE DU MINISTÈRE DES MINES ET DU PÉTROLE
Sur le rapport du ministre des Mines et du Pétrole, le Conseil des ministres a adopté un projet d’ordonnance portant Code minier en République du Mali.
L’application de la Loi n° 2012-015 du 27 février 2012 portant Code minier a permis entre autres :
– d’ouvrir le secteur minier aux capitaux privés et d’accroître la transparence au niveau de l’attribution des titres miniers ;
– d’instaurer un régime fiscal attrayant et exhaustif ayant favorisé l’arrivée des investisseurs dans le secteur et une compétitivité des entreprises minières au niveau international ;
– d’introduire la notion de responsabilité sociétale et environnementale des entreprises.
En dépit des avancées enregistrées, l’application de la loi du 27 février 2012 a révélé des insuffisances qu’il convient de corriger.
Le présent projet de Code minier, initié dans ce cadre, apporte un certain nombre d’innovations dont :
– la réduction de la durée de la période de stabilité ;
– la suppression de l’autorisation de prospection, d’exploitation par dragage, de l’exonération sur la TVA pendant la phase de production et de certains avantages douaniers et fiscaux ;
– la clarification de certains concepts clés, du domaine de l’exploitation artisanale, mécanisée et à petite échelle et des obligations sociétales des entreprises minières ;
– l’extension des obligations de protection de l’environnement à la phase de recherche ;
– le réaménagement des groupes de substances minérales ;
– la possibilité d’attribution des titres miniers par appel d’offres ;
– la création d’un fonds de réhabilitation, de sécurisation des sites miniers artisanaux et de lutte contre l’usage des produits prohibés.
L’adoption du présent Code minier contribuera à accroître, de manière substantielle, la part des produits miniers au développement de l’économie nationale.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Sur le rapport du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le Conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Agence nationale de la Grande Muraille verte.
L’Unité de Gestion de la Grande Muraille verte est un service rattaché, créée par l’Ordonnance n° 2016-011/P-RM du 17 mars 2016, pour assurer la réalisation et la gestion du segment national de la barrière verte de protection contre l’avancée du désert dans la bande sahélienne.
Les projets de texte adoptés créent, en lieu et place de l’Unité, un établissement public à caractère administratif dénommé Agence nationale de la Grande Muraille verte. Le changement de statut opéré vise à doter la structure des capacités juridiques et financières nécessaires pour mieux faire face aux missions qui lui sont assignées.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Sur le rapport du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant transposition de la Directive n° 01/2005/CM/UEMOA du 16 septembre 2005 sur l’égalité de traitement des étudiants ressortissants de l’UEMOA dans la détermination des conditions et des droits d’accès aux institutions publiques d’enseignement supérieur des Etats membres de l’Union en République du Mali.
Les institutions d’enseignement supérieur du Mali abritent un nombre important d’étudiants ressortissants des pays de l’UEMOA.
Le projet de décret adopté permettra aux étudiants ressortissants de l’Union de bénéficier en République du Mali du droit d’accéder aux institutions publiques d’enseignement supérieur dans les mêmes conditions que les nationaux.
La transposition de la directive du 16 septembre 2005 vise à favoriser la mobilité des étudiants dans l’espace UEMOA.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME
Chargés de mission :
Mohamed Dramane Traoré, Juriste ;
Mme Aminata Niakaté, Juriste.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ ET DE LA PROTECTION CIVILE
– Conseillers techniques :
Contrôleur général de Police Alassane Traoré ;
Contrôleur général de Police Célestine Dombwa.
Chargé de mission :
Commissaire principal de Police Seydou Mamadou Doumbia.

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE
– Conseillers techniques :
Noël Diarra, Conseiller des Affaires étrangères ;
Modibo Mamadou Konaté, Professeur de l’enseignement supérieur ;
Mme Nana Aïssa Touré, Conseiller des Affaires étrangères ;
Mme Djénéba DABO N’Diaye, Conseiller des Affaires étrangères.
– Directeur de la Cellule de Planification et de Statistique :
Souleymane Dioncounda Dembélé, Inspecteur des Finances.
– Inspecteur en chef adjoint à l’Inspection des Services diplomatiques et consulaires :
Mahamane Elhadji Bania Touré, Conseiller des Affaires étrangères.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
– Conseiller technique :
Monsieur Oumar Abibou, Assistant ;

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DU LOGEMENT SOCIAL
– Conseillers techniques :
Mme Haidara Mariam Haidara, Ingénieur des Constructions Civiles ;
Bakary Sanogo, Ingénieur des Constructions Civiles.
– Chargé de mission :
Mme Assiétou Touré, Urbaniste.

Source : L’Essor

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