Avec près de 4 ans de crise et la gestion des affaires par un Comité de normalisation mis en place le 10 janvier 2018 par la Fifa, la Fédération malienne de football (Fémafoot) s’apprête enfin à connaitre la normalité.
En effet, ce jeudi 29 août, les 23 clubs de première division, les 9 clubs champions de 2e division, les 9 Ligues régionales et les 3 regroupements sportifs, auront la lourde responsabilité de confier les destinées de notre sport roi à l’un des trois candidats que sont le journaliste Alassane Souleymane, le président de la Ligue de Tombouctou, Salaba Baby et le premier vice-président de l’AS Réal de Bamako, Mamoutou Touré alias Bavieux. Avant le scrutin ce jeudi au CICB à partir de 8h, Mali Tribune vous dévoile le programme de chacun des 3 prétendants à la tête de la Fémafoot pour un mandant de 4 ans renouvelable.
–Alassane Souleymane (Journaliste à l’ORTM) : Un contrat national du football sur 4 ans appelé Conaf 2019-2023
“Pour que la pendule de notre football soit à la bonne heure de manière permanente, il faut une unité des cœurs et des esprits. Depuis plus de deux décennies, le football malien est en proie à des crises répétitives voire chroniques qui entravent gravement sa bonne marche, en dépit du fort potentiel d’athlètes et de techniciens dont nous disposons. Notre ambition est d’amener tous les acteurs à regarder dans la même direction à travers une réconciliation rapide et durable de la famille du football et un programme de développement ambitieux et rationnel.
C’est l’esprit et la lettre du Contrat National du Football malien 2019-2023 dénommé “Conaf-2023” que nous proposons aux acteurs du football, aux supporters et partenaires pour le mandat à venir. Il sera exécuté en harmonie avec les engagements et programmes de la Fifa, de la Caf et de l’Ufoa.
Il est basé sur le triptyque : Convergences – Innovations – Performances
Ce contrat permettra :
– de cultiver plus de convergences entre les acteurs dans les idées et les actions,
– réconcilier les acteurs et pacifier l’environnement du jeu et de la gouvernance ;
– de gouverner le football de manière inclusive et participative en vue d’asseoir un véritable renouveau du football malien ;
– de jeter les bases d’un développement harmonieux du football malien à travers des projets, programmes et initiatives innovants.
Pour y parvenir, les conditions suivantes s’imposent :
Une clarification des rôles des acteurs ;
Une moralisation des pratiques sur toute la chaîne ;
La relecture des textes de notre association nationale afin de les adapter aux réalités du football moderne avec plus de démocratie, plus de participation ;
L’implication inclusive de tous les anciens acteurs dans leurs domaines de compétence. “
Salaha Baby (président de la Ligue de Tombouctour) : “Faire franchir à notre football un palier décisif”
“… Mon ambition est de faire franchir à notre football un palier décisif vers la maturité avec une orientation qui ne souffre d’aucune équivoque, assortie d’objectifs précis avec des résultats aussi mesurables que possibles. Certes, nous devons tout mettre en œuvre pour que notre pays fasse bonne figure dans les compétitions internationales tant au niveau des clubs qu’au niveau de nos différentes équipes nationales.
Mais si importantes que puissent être nos prestations dans ces compétitions, elles devraient être d’abord le reflet du dynamisme de l’organisation générale de notre football. Il n’est plus tolérable de continuer à gérer le football, le nôtre en particulier, avec les mêmes méthodes traditionnelles qui frisent incohérence et archaïsme.
Je considère donc comme une priorité absolue la nécessité de doter notre football de structures modernes et fonctionnelles. Cette priorité implique le besoin crucial de formation de cadres compétents dévolus à la gestion rationnelle et efficace de nos clubs. Il en va de même pour les techniciens de terrain, en qualité et en quantité, pour assurer à nos clubs un environnement technique digne de ce nom.
Le second axe prioritaire selon moi concerne le renforcement des capacités de nos ligues, plus particulièrement celles de nos régions. La carte du football au Mali ressemble à une grosse araignée ventrue portée par des pattes frêles. Le déséquilibre trop flagrant entre la capitale Bamako et le reste du pays ne peut pas contribuer raisonnablement à un développement harmonieux et équitable de notre football. Cet état de fait est intolérable. Nous tous ensemble, avec l’appui indispensable de l’Etat, des collectivités locales, du secteur privé, nous devons nous convaincre de l’urgence de renforcer impérativement les capacités d’organisation et d’action de nos structures régionales pour leur permettre d’entretenir des clubs viables en mesure de rivaliser avec les clubs de la capitale si on veut éviter que le football au Mali ne se limite au seul district de Bamako… “.
Mamoutou Touré “Bavieux” : “Agir pour rebâtir”
“Les 4 dernières années ont été très éprouvantes pour le football malien et pour ses dirigeants. Les sempiternels conflits d’arrière-garde ont touché tous les secteurs de notre sport roi mettant en péril la survie de notre association nationale et de ses démembrements.
Les conséquences de cette “guerre sans nom” ont été catastrophiques autant sur les relations des acteurs que du point de vue financier. Des centaines de millions de nos francs ont été injectés dans les procès à répétition autant devant les tribunaux nationaux que devant les tribunaux supranationaux. Pour un football en manque de ressources financières, ces montants auraient pu servir à développer certains secteurs.
La situation est devenue inextricablement bloquée. Toutes les sensibilités du pays ont tenté leur médiation mais toutes ont échoué. Chaque camp rejetant la faute sur l’autre.
Etant responsables soucieux du devenir de notre football, nous nous proposons de demander votre confiance pour « rebâtir l’édifice commun »; accompagné en cela, par des femmes et des hommes compétents et dévoués.
Loin de nous toute velléité démagogique irréaliste, nous nous engagerons sur des chantiers que nous pensons être à hauteur de nos forces et nos moyens.
Ainsi, pour rebâtir notre football, nous avons dégagé 4 pistes essentielles : la réconciliation, la réorganisation de l’administration, la refonte de nos compétitions locales, une aide conséquente aux structures et aux acteurs du football avec l’appui de nos partenaires, la Fifa et la Caf”.
Alassane Cissouma
Avec près de 4 ans de crise et la gestion des affaires par un Comité de normalisation mis en place le 10 janvier 2018 par la Fifa, la Fédération malienne de football (Fémafoot) s’apprête enfin à connaitre la normalité.
En effet, ce jeudi 29 août, les 23 clubs de première division, les 9 clubs champions de 2e division, les 9 Ligues régionales et les 3 regroupements sportifs, auront la lourde responsabilité de confier les destinées de notre sport roi à l’un des trois candidats que sont le journaliste Alassane Souleymane, le président de la Ligue de Tombouctou, Salaba Baby et le premier vice-président de l’AS Réal de Bamako, Mamoutou Touré alias Bavieux. Avant le scrutin ce jeudi au CICB à partir de 8h, Mali Tribune vous dévoile le programme de chacun des 3 prétendants à la tête de la Fémafoot pour un mandant de 4 ans renouvelable.
–Alassane Souleymane (Journaliste à l’ORTM) : Un contrat national du football sur 4 ans appelé Conaf 2019-2023
“Pour que la pendule de notre football soit à la bonne heure de manière permanente, il faut une unité des cœurs et des esprits. Depuis plus de deux décennies, le football malien est en proie à des crises répétitives voire chroniques qui entravent gravement sa bonne marche, en dépit du fort potentiel d’athlètes et de techniciens dont nous disposons. Notre ambition est d’amener tous les acteurs à regarder dans la même direction à travers une réconciliation rapide et durable de la famille du football et un programme de développement ambitieux et rationnel.
C’est l’esprit et la lettre du Contrat National du Football malien 2019-2023 dénommé “Conaf-2023” que nous proposons aux acteurs du football, aux supporters et partenaires pour le mandat à venir. Il sera exécuté en harmonie avec les engagements et programmes de la Fifa, de la Caf et de l’Ufoa.
Il est basé sur le triptyque : Convergences – Innovations – Performances
Ce contrat permettra :
– de cultiver plus de convergences entre les acteurs dans les idées et les actions,
– réconcilier les acteurs et pacifier l’environnement du jeu et de la gouvernance ;
– de gouverner le football de manière inclusive et participative en vue d’asseoir un véritable renouveau du football malien ;
– de jeter les bases d’un développement harmonieux du football malien à travers des projets, programmes et initiatives innovants.
Pour y parvenir, les conditions suivantes s’imposent :
Une clarification des rôles des acteurs ;
Une moralisation des pratiques sur toute la chaîne ;
La relecture des textes de notre association nationale afin de les adapter aux réalités du football moderne avec plus de démocratie, plus de participation ;
L’implication inclusive de tous les anciens acteurs dans leurs domaines de compétence. “
Salaha Baby (président de la Ligue de Tombouctour) : “Faire franchir à notre football un palier décisif”
“… Mon ambition est de faire franchir à notre football un palier décisif vers la maturité avec une orientation qui ne souffre d’aucune équivoque, assortie d’objectifs précis avec des résultats aussi mesurables que possibles. Certes, nous devons tout mettre en œuvre pour que notre pays fasse bonne figure dans les compétitions internationales tant au niveau des clubs qu’au niveau de nos différentes équipes nationales.
Mais si importantes que puissent être nos prestations dans ces compétitions, elles devraient être d’abord le reflet du dynamisme de l’organisation générale de notre football. Il n’est plus tolérable de continuer à gérer le football, le nôtre en particulier, avec les mêmes méthodes traditionnelles qui frisent incohérence et archaïsme.
Je considère donc comme une priorité absolue la nécessité de doter notre football de structures modernes et fonctionnelles. Cette priorité implique le besoin crucial de formation de cadres compétents dévolus à la gestion rationnelle et efficace de nos clubs. Il en va de même pour les techniciens de terrain, en qualité et en quantité, pour assurer à nos clubs un environnement technique digne de ce nom.
Le second axe prioritaire selon moi concerne le renforcement des capacités de nos ligues, plus particulièrement celles de nos régions. La carte du football au Mali ressemble à une grosse araignée ventrue portée par des pattes frêles. Le déséquilibre trop flagrant entre la capitale Bamako et le reste du pays ne peut pas contribuer raisonnablement à un développement harmonieux et équitable de notre football. Cet état de fait est intolérable. Nous tous ensemble, avec l’appui indispensable de l’Etat, des collectivités locales, du secteur privé, nous devons nous convaincre de l’urgence de renforcer impérativement les capacités d’organisation et d’action de nos structures régionales pour leur permettre d’entretenir des clubs viables en mesure de rivaliser avec les clubs de la capitale si on veut éviter que le football au Mali ne se limite au seul district de Bamako… “.
Mamoutou Touré “Bavieux” : “Agir pour rebâtir”
“Les 4 dernières années ont été très éprouvantes pour le football malien et pour ses dirigeants. Les sempiternels conflits d’arrière-garde ont touché tous les secteurs de notre sport roi mettant en péril la survie de notre association nationale et de ses démembrements.
Les conséquences de cette “guerre sans nom” ont été catastrophiques autant sur les relations des acteurs que du point de vue financier. Des centaines de millions de nos francs ont été injectés dans les procès à répétition autant devant les tribunaux nationaux que devant les tribunaux supranationaux. Pour un football en manque de ressources financières, ces montants auraient pu servir à développer certains secteurs.
La situation est devenue inextricablement bloquée. Toutes les sensibilités du pays ont tenté leur médiation mais toutes ont échoué. Chaque camp rejetant la faute sur l’autre.
Etant responsables soucieux du devenir de notre football, nous nous proposons de demander votre confiance pour « rebâtir l’édifice commun »; accompagné en cela, par des femmes et des hommes compétents et dévoués.
Loin de nous toute velléité démagogique irréaliste, nous nous engagerons sur des chantiers que nous pensons être à hauteur de nos forces et nos moyens.
Ainsi, pour rebâtir notre football, nous avons dégagé 4 pistes essentielles : la réconciliation, la réorganisation de l’administration, la refonte de nos compétitions locales, une aide conséquente aux structures et aux acteurs du football avec l’appui de nos partenaires, la Fifa et la Caf”.
Alassane Cissouma
Source: Mali Tribune
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