Le Centre International pour la Conférence de Bamako (CICB) a abrité le mercredi 11 septembre 2019, le forum national sur les conséquences médicales des mutilations génitales féminines. Ce forum est organisé par le Plan international Mali en partenariat avec Global Media Campaign. La cérémonie d’ouverture dudit forum était présidée par le représentant du Directeur Général du Plan Mali, M. Lazare Charles Djibode accompagné par Mme l’ambassadrice du Danemark, Mme Marian Kress en présence d’autres personnalités.
«En effet, l’excision est une vielle pratique qui a de graves conséquences médicales (infections, kystes, incontinence, contamination par le VIH Sida), social, psychologique et même économique. Elle présente une atteinte aux droits humains car elle est une négation du libre choix de la femme de disposer de son corps. Les victimes sont exposées à des conséquences néfastes à court, et long terme dues à des organes atrophiés, à des cicatrices inhibant la sexualité et les fonctions de reproduction et à des problèmes récurrents», c’est par ces mots de détresse que le représentant du Directeur général du Plan Mali, a commencé son allocution.
Avant d’ajouter que le taux de l’excision est très élevé au Mali et selon les statistiques, 91% des femmes de 15 à 45 ans ont été victimes d’excision.
Le partenariat qui lie Plan International à Global Media Campaign s’inscrit dans notre campagne « Aux Filles l’Egalité » qui prône un monde juste, un monde qui fait progresser les droits de l’enfant et l’égalité pour les filles martèle M. Charles.
A ses dires, le présent sommet faudra-il le rappeler vient conclure une série d’ateliers régionaux menés par Plan International et Global Media Campaign incluant toute les parties : des représentants et leaders religieux et traditionnels à la société civile en passant par les activistes afin de mettre en place un cadre d’échange d’information et de sensibilisation sur les pratiques des mutilations génitales féminines. Les mutilations génitales féminines portent atteinte à la santé et à l’intégrité des centaines de filles qui la subissent chaque jour.
Pour terminer, il dira qu’ils mènent un travail de plaidoyer auprès du gouvernement afin qu’il continue de mettre en place des actions pouvant favoriser l’abandon de cette pratique et, qu’à terme, une loi interdisant l’excision soit votée dans notre pays a-t-il conclu.
Pour sa part Mme l’Ambassadrice du Royaume Uni a fait savoir que cette lutte contre les MGF reste une préoccupation majeure pour le Mali, en témoigne les différentes conventions ratifiées par notre pays dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
La mutilation génitale des filles est une violation des droits de l’homme, donc ce forum permettra de sensibiliser l’opinion nationale et internationale afin qu’elle sache les effets néfastes sur les conséquences médicales des mutilations génitales féminines a-t-elle conclu.
Une projection de film qui rend hommage à Kadija, une fille qui a beaucoup souffert pour l’excision.
Rappelons qu’au Mali, la pratique de l’excision est très répandue : 91% des femmes entre 15 à 45 ans sont excisées. Face à ce chiffre alarmant, Plan International intervient depuis 1996 auprès des populations pour les sensibiliser aux dangers de cette tradition et amener le pays à une tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines.
Gaoussou Kanté
Source : Malijet