La Chambre criminelle de la Cour suprême de Bamako a rejeté hier lundi 16 septembre, pour la deuxième fois, la demande de liberté provisoire du patron de l’ex-junte malienne, le Général de Corps d’armée Amadou Haya Sanogo et 17 de ses codétenus, accusés d’avoir perpétré l’assassinat de 21 militaires bérets rouges en 2012. La demande de mise en liberté provisoire avait été introduite par les avocats du Général Amadou Haya Sanogo.
La Chambre criminelle de la Cour suprême du Mali, chargée du contrôle des juges d’instruction n’a pas donné un avis favorable à la demande de liberté provisoire pour Amadou Haya Sanogo, l’ancien chef de la junte militaire qui a renversé Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012.
« Ce matin, nous avons siégé pour étudier la demande du recours de la mise en liberté de Amadou Haya Sanogo, mais cette demande a été rejetée »,nous a confié une source à la Cour suprême de Bamako.
Rappelons que le procès du général Sanogo et de ses co-accusés s’était ouvert en novembre 2016 à Sikasso, avant d’être suspendu pour permettre des analyses et tests ADN sur les 21 corps de militaires découverts dans un charnier à Diago, près de Kati en 2013.
Suite à cette session spéciale de la Cour d’assises tenue dans la capitale de Kénédougou, les avocats de Sanogo et compagnie avaient saisi la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako pour demander la libération pure et simple de leurs clients.
Cette demande a été rejetée. Ils ont alors introduit un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême. C’est ce pourvoi qui vient d’être rejeté, à son tour, par la Chambre criminelle de la plus haute juridiction malienne.
L’ancien chef putschiste du 22 mars 2012 et ses co-détenus resteront donc en prison jusqu’à leur jugement.
Bandiougou DIABATE
Source : L’Indépendant