Allocution du Président de la République lors de la célébration de la journée mondiale de l’enseignant

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;

Mesdames et messieurs les ministres ;

Madame et messieurs les Présidents des Institutions de la République et Chefs des Autorités Indépendantes ;

Messieurs les ministres en charge de l’Education, de l’Enseignement et de la Recherche ;

Chers Enseignants et Enseignantes ;

Chers partenaires de l’Ecole malienne ;

Mesdames et messieurs ;

Lequel d’entre ne garde pas le souvenir d’un ancien maitre ou d’un ancien Professeur ? Bon ou moins bon. Mais si nous nous trouvons aujourd’hui ici, nous le devons pour la plupart, en partie grâce à l’éducation que nos parents nous ont donnée mais aussi grâce à l’enseignement reçu durant notre parcours scolaire et universitaire.

Comme les parents, nos maitres et nos enseignants nous ont souvent châtiés parce qu’ils nous aimaient.

L’enseignement en général et l’éducation en particulier n’est pas seulement un secteur de développement, c’est en outre l’outil le mieux à même de faire face au développement. Avons-nous besoin de rappeler que les ressources humaines sont les premiers atouts de tout développement et que par conséquent elles doivent de qualité ?
C’est pourquoi, je le répète – puisque comme vous aimez le dire, la répétition est pédagogique- le candidat que j’étais ainsi que le Président élu que je suis, je l’ai dit aussi bien dans mon programme que dans la lettre de mission adressée au Premier ministre, quej’accorderai une place importante au développement du capital humain. Et je soutiens qu’un accent particulier sera mis sur la disponibilité des ressources humaines qualifiées. Comment en avoir si l’éducation n’en forme pas ?

Et comment posséder des ressources humaines de qualité sans miser sur la jeunesse à laquelle j’ai dédié ce second mandat à la tête de notre pays ?

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;

Mesdames et messieurs les ministres ;

Que n’a-t-on perdu de temps pour enfin nous rendre compte que la journée que nous célébrons aujourd’hui, aurait dû l’être depuis ce jour d’octobre 1994 où elle fut instituée par l’Unesco. Je voudrais solennellement ici lancer aujourd’hui ce qui aurait dû l’être depuis. Que désormais, l’on ait souci de célébrer à sa hauteur cette journée du 05 octobre.

J’apprends par ailleurs que cette année le thème est« Jeunes enseignants : l’avenir de la profession »,Qu’il est beau ce thème, d’autant que les jeunes enseignants, s’ils sont l’avenir de la profession, ils le sont doublement puisqu’en tant jeunes ils sont aussi l’avenir de la NATION et du Monde !

Je voudrais ici faire miennes les phrases prononcées de façon unitaire par les principaux responsables de l’Enseignement et de l’Education en cette occasion de la célébration de cette journée mondiale :

« « En choisissant le thème « Jeunes enseignants : l’avenir de la profession », nous reconnaissons combien qu’il est important de réaffirmer la valeur de la mission accomplie par les enseignants. Nous encourageons les gouvernements à faire de l’enseignement une profession de premier choix pour les jeunes. Nous invitons également les syndicats d’enseignants, les employeurs du secteur privé, les directeurs d’école, les associations de parents et d’enseignants, les comités d’administration des établissements, les responsables de l’éducation et les formateurs d’enseignants à partager leur savoir et leur expérience en vue de favoriser l’émergence d’un corps enseignant dynamique. Par-dessus tout, nous célébrons le dévouement des enseignants partout dans le monde, qui œuvrent chaque jour à faire en sorte qu’une éducation équitable, inclusive et de qualité » et des « possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous » deviennent une réalité universelle. » Discours OIT/UNESCO 2019

Universelle car, comme j’aime à le répéter « nul ne sera convié au banquet qu’il ne l’aura mérité ».

Si j’insiste sur l’importance de l’éducation, sur l’importance de la jeunesse et sur l’importance des ressources humaines, c’est pour mieux faire admettre que rien de toutes celles-ci ou de tout cela ne saurait être sans des formateurs de qualité et des formateurs professionnels.

Notre regretté Joseph Ki ZERBO disait avec forte insistance « éduquer ou périr ! ».

N’est pas éducateur ou enseignant qui le veut. Il faut le vouloir, il faut l’aimer et il faut le mériter !

Je reconnais avec vous, Monsieur le ministre, Monsieur le responsable de la commission d’organisation, que trop souvent, l’enseignant a été laissé au bord de la route de la prospérité et souvent même de la dignité. La société ne lui accorde pas la reconnaissance qu’il mérite.

Mais lui aussi ne lui arrive-t-il pas de troquer sa dignité contre un gain facile. N’y a-t-il pas quelque fois contraint la société lorsqu’elle cette dernière voit l’enseignant monnayer ses notes ou son bic ?

Chers enseignants !

Soyez convaincus qu’aucun de vos soucis ne sera laissé de côté. Ni ceux qui figurent dans les cahiers de doléances souvent chargés, ni ceux non exprimés et qui sont d’ordre pédagogique.

Je puis vous assurer que ce langage n’est ni opportunisme ni démagogie.

J’engage le Premier ministre et les ministres en charge du secteur, avec l’accompagnement bien reconnu de tous les acteurs et partenaires, afin que soit progressivement redonné à l’enseignant sa valeur historique.

Tout en vous souhaitant joyeux anniversaire, je voudrais vous dire aussi Bonne Année scolaire !

Vive l’Education
Vivent les Enseignantes et les Enseignants
Vive le Mali

Présidence de la République du Mali

Source : Malijet

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