Le parquet du tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako, sous la conduite du Procureur Mamoudou Kassogué, continue son combat contre la corruption. Hier, jeudi 17 octobre 2019, 5 personnes, dont le sous-préfet de Kati, Arouna Diarra et le maire de Baguinda, Salia Diarra, ont été écroués à la Maison centrale d’arrêt de Bamako–Coura. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 5e cabinet du pôle économique, selon notre source.
Les lignes bougent. Oui, elles bougent très bien en ce qui concerne la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Cette fois-ci, les rapports du vérificateur général ne resteront pas classés dans les tiroirs des bureaux climatisés de la justice malienne. Après l’affaire Bakary Togola, le procureur Kassogué et ses éléments passent à la vitesse supérieure.
Hier, jeudi 17 octobre 2019, le sous-préfet de Kati, Harouna Diarra ; le maire de la commune de Baguineda Camp, Salia Diarra ; le Régisseur de dépenses de la même mairie, Yaya Traoré ; le Régisseur de recettes ; et Mahamadou Samaké, le 3e adjoint au maire sortant, ont été interpellé au Pôle économique et financier pour des affaires de détournement de denier public.
Selon notre source, après des interrogations par le juge d’instruction du 5e cabinet du parquet du Pôle économique et financier du district de Bamako, ces personnes précitées ont été placées sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako.
Selon certaines sources, ces personnalités auraient été interpellées pour détournement de 197 millions de francs CFA.
Mais il est important de rappeler que la mairie de Baguineda-camp a été épinglée par le Rapport 2018 du vérificateur général. Selon ledit rapport, dans la Commune rurale de Baguinéda-Camp, les irrégularités portent sur des recettes non collectées ou non reversées et les achats.
Il a été constaté que les Agents de la Commune rurale perçoivent des recettes en lieu et place du Régisseur. Ainsi, les recettes issues des frais sur les réquisitions sont perçues par le Secrétaire général en lieu et place du Régisseur de recettes depuis 2014 sans délivrance de quittances et sans trace d’enregistrements.
Il en est de même pour les frais d’extraits d’actes de naissance, de mariage et de frais de légalisation de documents administratifs qui sont également perçus par les Agents chargés de l’état civil. Ici, les pertes financières sont estimées à plus 529 millions FCFA.
À suivre
Boureima Guindo
Source : Le Pays