Régulation des Médias et TIC : Les juristes experts de L’UEMOA et de la guinée en conclave

L’information est l’arme de guerre de tous les temps. La maîtriser revient à décider de son devenir, en ce 21è siècle où les grandes puissances se livrent une confrontation acharnée sans fin.

Espionnage et cyber-attaque informatique sont, entre autres, moyens utilisés par les grandes puissances pour garder la main sur les États moins équipés technologiquement. S’y ajoutent les attaques terroristes capables de déstabiliser des États entiers. Dans un tel contexte, l’union d’action des pays devient nécessaire pour affronter ensemble les défis communs. C’est ce qui a amené les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) à créer, en 2018 à Abidjan (Côte d’Ivoire), la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays de l’Uemoa et de la Guinée. Ce réseau dispose en son sein d’un Comité de juristes experts en régulation des médias et des technologies de l’information et de la communication (TIC), créé à Bamako le 12 février 2018. Ce comité a tenu, hier dans un hôtel de la place, sa deuxième réunion. La rencontre, présidée par le président de la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali et président de la Plateforme, Fodié Touré, a enregistré les présidents du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal, Babacar Diagne, de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) de Côte d’Ivoire, Ibrahim Sy Savané, dont le pays assure le secrétariat technique de la Plateforme, du Conseil supérieur de la communication du Burkina-Faso (CSC), Me Mathias Tankoano et de nombreuses personnalités du monde médiatique malien.

Après avoir remercié le Comité pour le choix porté sur notre pays pour abriter sa deuxième réunion, Fodié Touré a rappelé qu’elle est une occasion pour ses membres de discuter du Plan d’actions 2019-2021 de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays de l’Uemoa, afin de décider d’une mise en œuvre efficace et d’un suivi efficient dudit plan. Le président de la Plateforme des régulateurs a, sans en énumérer, laissé entendre que d’autres sujets d’intérêt communs sont également à l’ordre du jour. Il ajoutera que le comité va aussi donner des indications en vue de l’assemblée générale de la Plateforme, prévue entre février-mars 2020.

Deux jours durant, les experts venus des pays de l’Union et de la Guinée, se pencheront sur les statuts et règlement intérieur de la Plateforme, le projet de guide communautaire de régulation des médias en période électorale, la question des redevances et des droits appliqués aux services privés de communication audiovisuelle dans l’espace Uemoa.

Au sujet de la régulation des médias, Fodié Touré a affirmé que c’est une mission de tous les jours. Mais en période électorale, la régulation des médias devient une priorité pour la sécurité et la stabilité de nos pays, a insisté le patron de la HAC. S’agissant des redevances et droits appliqués aux services privés de la communication audiovisuelle, il a assuré qu’une décision minimum à ce sujet sera indiquée à l’issue de la rencontre.

à son tour, le président de l’organe de régulation de la communication audiovisuelle ivoirienne a insisté sur la conjugaison des actions communautaires. L’union, a précisé Ibrahim Sy Savané, reste la solution adéquate pour faire face aux défis sécuritaires énormes que vit notre espace commun. Pour ce faire, le temps est, selon lui, au dialogue fécond entre les pays concernés par les mêmes problèmes en matière de communication et de l’audiovisuel.

Amadou B. MAÏGA

Source : l’Essor

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