RÉUNION ANNUELLE DES SERVICES DES ROUTES AU TITRE DE L’ANNÉE 2019 Focus sur les thèmes abordés et les perspectives


La région de Sikasso a abrité du 21 au 23 Novembre dernier, la traditionnelle réunion annuelle des Services des Routes. La réunion présidée par Mme TRAORE Seynabou DIOP, ministre de l’Équipement et du Désenclavement constitue le cadre approprié pour la grande famille de Travaux Publics de se retrouver pour échanger et faire une analyse exhaustive des difficultés rencontrés au cours de l’année écoulée, afin d’y proposer des solutions.
La ville de Sikasso qui se transforme positivement grâce à l’ouverture de plusieurs chantiers dans le cadre du développement des Infrastructures, vient d’accueillir l’édition 2019 de la réunion annuelle des Services des Routes du Mali. Dans la note technique élaborée par la Direction Nationale des Routes placée sous la conduite de M. Mamadou Naman KEITA, il ressort que les presents travaux se sont tenus dans un contexte marqué par la nécessité d’une évaluation des performances du système de gestion de l’entretien routier, issu de la réforme du secteur des transports, près de vingt (20) ans après le début de sa mise en œuvre. les autres contextes marquants la rencontre sont la situation conjoncturelle généralisée occasionnée par la crise politico-sécuritaire qui frappe notre pays et le parachèvement du processus du transfert des compétences de l’Etat aux Collectivités Territoriales en matière d’Infrastructures Routières, suivant le Décret n° 2018-0234/P-RM du 06 mars 2018 fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux Collectivités Territoriales en matière d’infrastructures routières sans occulter la réforme budgétaire visant l’élaboration des Lois de Finances en mode budget-programmes, conformément aux dispositions de la Loi n°2013-028 du 11 juillet 2013, et les sollicitations de plus en plus fortes des citoyens qui exigent des infrastructures routières offrant les meilleurs niveaux de service. Il a été surtout question de faire le bilan de l’année écoulée en matière de construction et d’entretiens des infrastructures routières, de parler des performances de la gestion de l’entretien routier à la suite de la reforme intervenue dans le secteur en 2000 mais aussi de se pencher sur la programmation des travaux d’entretien de l’année 2020 (stratégie et actions) .Le transfert des compétences et des ressources en matière d’infrastructures routières ; et l’impact des reformes survenues sur la gestion du secteur sont autant de thématiques qui ont été discutées au cours des travaux repartis en groupes de travail. Aussi au cours de la rencontre, les participants ont procédé à l’évaluation des performances du système de gestion de l’entretien routier, issu de la réforme du secteur des transports. Sur ce point, il conviendrait de rappeler que le Gouvernement du Mali, avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financiers évoluant dans le secteur des transports, s’est engagé depuis l’année 1994 dans la préparation et la mise en œuvre de la réforme du secteur des transports. Cette réforme, finalement mise en route en 2005, a permis de : recentrer les attributions de la Direction Nationale des Travaux Publics, devenue la Direction Nationale des Routes, autour des missions de maitrise d’ouvrage (planification, contrôle et supervision) et de maitrise d’œuvre (gestion de l’exécution des programmes de travaux) ; favoriser l’exécution des travaux d’entretien routier à l’entreprise et sous maitrise d’ouvrage déléguée ; mettre en place un système de financement autonome de l’entretien routier à travers l’Autorité Routière. Toutefois, plus de quinze (15) ans après sa mise en œuvre, si plusieurs objectifs de cette réforme ont été atteints, notamment en ce qui concerne : i) la création de différentes structures intervenant dans la gestion de l’entretien routier [Direction Nationale des Routes, Service des Données Routières, Cellule des Travaux Routiers d’Urgence, Autorité Routière et Agence d’Exécution des Travaux d’Entretien Routier (AGEROUTE)], qui assurent leurs missions dans une parfaite synergie d’actions, et ii) la relecture de l’Ordonnance N° 13 CMLN de 1973 portant Classification administrative des routes, cependant, l’efficacité et l’efficience recherchées dans la programmation et l’exécution des travaux d’entretien routier ne sont toujours pas au rendez-vous, notamment du fait que les approches du financement et le mode de programmation et d’exécution des travaux d’entretien routier n’ont pas été à la hauteur des attentes. Les échanges ont été sanctionnés par des recommandations visant, entre autres à l’opérationnalisation du transfert des compétences et des ressources en matière d’infrastructures routières ; les relectures de certains textes législatifs et règlements, pour améliorer l’efficacité et l’efficience des interventions des différents acteurs évoluant dans le domaine de l’entretien routier.

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