Discours du représentant de la MINUSMA à Kidal : L’hémicycle condamne et dénonce « un comportement irresponsable de l’agent »

Les propos du représentant de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qualifiant les représentants de l’Etat  « des membres de la délégation venue du Mali » lors du 4ème congrès du MNLA à Kidal n’ont pas passé inaperçu à l’Assemblée nationale du Mali.

 Maliweb.net–  Dans une déclaration, l’hémicycle indique que ces propos sont contraires à l’objectif de la mission de paix et de stabilisation  comme annoncé dans la résolution qui définisse le mandat de la MINUSMA. «  Ces propos ne sauraient être tolérés »,  préviennent les élus nationaux.  Ainsi, ils ont condamné les propos du Chef du bureau de la mission de l’ONU à Kidal avant de dénoncer  l’attitude et la position affichée par lui qui, selon l’hémicycle, est en totale contradiction avec la mission qui est la sienne.  Les députés demandent au gouvernement « de mettre en garde la MINUSMA pour le comportement irresponsable de son agent ».

Par ailleurs, ils ont profité de cette occasion pour réaffirmer leur soutien aux Forces armées maliennes, tout en exhortant le gouvernement à veiller au respect de l’intégrité territoriale auprès de tous les partenaires du Mali.

Auparavant, le parti APM-MALIKO avait  dénoncé énergiquement ces propos. Ce parti a indiqué qu’ils  portent  « au suprême degré l’empreinte d’une déstabilisation puissante en cours contre la Nation malienne ». Il a également invité  les organisations politiques et de la société civile à se dresser comme un seul homme pour dire «  STOP à ces artifices et manœuvres digne d’une autre époque ».

Dans ce sillage des condamnations, le Front pour la sauvegarde de la démocratie soutient que le représentant de la MINUSMA à Kidal « outrepasse largement sa mission de facilitateur dans la crise malienne ». Il a interpellé la MINISMA à prendre toutes les mesures requises pour s’acquitter de son mandat. Lequel est relatif, faudrait-il le rappeler,  à la « contribution à l’application de la feuille de route pour la transition, y compris le dialogue national et le processus électoral, la protection des civils et du personnel des Nations unies, la promotion et défense des droits de l’homme, le soutien de l’action humanitaire, l’appui à la sauvegarde du patrimoine culturel et l’action en faveur de la justice nationale et internationale ».

Siaka DIAMOUTENE

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