Made in Mali : Toucher les consommateurs locaux

Actrices importante du tissu économique, les PME restent néanmoins confrontées à d’énormes difficultés : manque de moyens, accès au marché etc. En leur sein, les initiatives se multiplient donc pour faire face à leurs défis. « Le Petit marché du Made in Mali » est l’une d’elle. Il se veut un cadre de rencontre entre ces entreprises, les consommateurs et des partenaires susceptibles de les accompagner dans leur développement.

Quand on évolue « dans le contexte des PME, on se rend compte des difficultés. Malgré les participations aux foires et autres activités, il y a peu de ventes et les besoins des entrepreneurs sont énormes, comme la formation ou le manque de moyens. Il y a certes des programmes, mais ils sont méconnus », explique Madame Nabou Touré, initiatrice du Petit marché du Made in Mali, qui se tient ce 7 décembre à Bamako.

Le Petit marché vise donc un double objectif : permettre aux entrepreneurs de se faire connaître et de pouvoir leurs produits et aussi leur offrir l’opportunité de rencontrer des partenaires intéressés à les accompagner. Durant une journée, cette première édition ambitionne de réunir une vingtaine de jeunes pousses évoluant dans divers domaines. S’inscrivant dans le cadre de la promotion du « naturel », le marché permettra notamment aux acteurs du textile, de la maroquinerie et de l’agro business de façon générale de se mettre en valeur.

« Le défi est que d’ici quelques années la grande majorité des produits vendus dans les magasins viennent du Mali », ajoute la promotrice. Mais, pour atteindre ce résultat, l’étape du contact direct avec le consommateur, qui a ainsi la « possibilité de tester le produit tout en échangeant avec les producteurs », est essentielle à l’adoption de ces productions par ces derniers.

Sensibilisation

Il s’agit donc d’un véritable travail de sensibilisation, qu’entend mener le Petit marché. C’est la première édition, mais l’initiative veut se pérenniser et souhaiterait se tenir, par exemple, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, afin d’instaurer un rendez-vous qui pourrait se tenir au moins une fois par saison, espère la promotrice.

Avec des programmes « précis » et spécifiques, la rencontre avec les partenaires représente aussi des opportunités pour la croissance de ces jeunes entreprises. Une occasion pour ces derniers de répondre aux besoins réels des acteurs et même de participer à leur développement, lorsque des projets pertinents correspondent à leurs objectifs.

Fatoumata Maguiraga

Source : Journal du Mali

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