Me Mountaga Tall : « La corruption est érigée en mode de gouvernance… »

Le président du Congrès national d’initiatives démocratiques (Cnid-Faso Yiriwaton), Me Mountaga Tall a présenté ses vœux de Nouvel An 2020 à la presse, le mercredi 22 janvier dernier. Il a profité de cette occasion pour se prononcer sur certains grands sujets d’actualité

Le président du Cnid-Faso Yiriwaton a profité de cette présentation de vœux à la presse  pour faire un rétrospectif  des activités du parti et surtout se prononcer sur  plusieurs sujets d’actualité  dont entre  autres, la crise  politique que traverse le pays,  le dialogue  national,   la situation de la presse…

Aux dires de Me Tall, le Mali est victime d’abord de ses dirigeants et du comportement de certains  politiques. : «  La trahison, les retournements spectaculaires de veste, la mauvaise gestion et les détournements de deniers publics, les invectives, l’implication de responsables de haut niveau dans des scandales financiers, la non-prise en compte des besoins du plus grand nombre, l’abandon de nos valeurs sociétales, culturelles et religieuses… ont fortement altéré l’image de l’homme politique ».

En outre, il a déploré que la corruption politique, économique  soit érigée en mode de gouvernance : « Cet état d’esprit,  a gangréné dangereusement tout le système de gouvernance : processus d’élections, éducation et enseignement supérieur, les passe-droits, les nominations, les promotions  ».

Le dialogue national inclusif (DNI) ? Le président  du CNID a fait part  de sa déception  sur  les résolutions : « Le CNID-FYT et moi-même n’y avons pas participé et avec les partenaires du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), mais nous avons exposé nos griefs, craintes et appréhensions ».  Il a rappelé que le DNI a abouti à quatre résolutions qui sont pour lui des truismes. Selon Me Tall, au-delà d’une couteuse communication en temps et en moyens financiers qui se poursuit d’ailleurs, le DNI n’a abouti à aucune avancée significative », a-t-il martelé.

Concernant la situation de la presse, le président du CNID  a  salué l’évolution positive enregistrée par  notre pays l’année dernière, en matière de liberté de la presse.  Le Mali occupe actuellement la 112e place sur 180 pays classés, contre le 115e rang en 2018, soit une amélioration de 3 points. Cependant, cette amélioration ne doit pas cacher les contraintes auxquelles restent confrontés les organes médiatiques écrits et audiovisuels. Aussi, Me Tall, à, à nouveau, demandé la dépénalisation des délits de presse.  Il a profité de cette occasion pour plaider pour l’indépendance économique des journalistes. Ainsi, le président du CNID a demandé l’augmentation de l’aide à la presse, ainsi que la punition des auteurs des atteintes à la presse. Par ailleurs Me Tall a interpellé  le gouvernement sur la crise scolaire..

Mémé Sanogo

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