Mali : le coût du pèlerinage passe de 2.363.615 en 2019 à 2.747.815 FCFA

Au Mali, le coût du pèlerinage 2020 de la filière gouvernementale est estimé à 2.747.815 FCFA (hors frais passeport et pécule mouton comme en 2019) contre 2.363.615 en 2019, soit une augmentation de 384.200 FCFA. C’est ce qu’a annoncé le ministre porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré sur son compte Twitter, le mercredi 5 février.

-Maliweb.net- Le  coût du pèlerinage de la filière gouvernementale repart à la  hausse. Il est estimé selon le ministre porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, à 2.747.815 FCFA (hors frais passeport et pécule mouton comme en 2019) contre 2.363.615 en 2019, soit une augmentation de 384.200 FCFA.

Cette hausse, précise-t-il, s’explique par la prise en compte des droits d’enregistrement et redevances de régulation  des marchés publics dans le coût du transport aérien, les frais de Visa de 300 riyals/pèlerin et de l’augmentation des frais de séjour de 325 riyals/pèlerin pendant la phase rituelle(Mina &Arafat).

Une nouvelle qui a suscité une flopée de réactions sur les réseaux sociaux. Certains jugent le prix trop cher. C’est ce qu’estime Bakary Moussa Gory sur Facebook. « Les autres pays diminuent, nous on augmente. Ayons pitié de ce pays un peu », se lamente-t-il. Pour Hama Domo, cette augmentation est soutenue par les imams, qui ont selon lui tous des ristournes avec les agences de voyages.

D’autres au contraire estime que personne n’est obligé d’aller au pèlerinage. C’est ce que soutient Samba Gassama Général sur Facebook. « Si tu n’as pas les moyens il faut laisser. On a qu’à multiplier par 2 même » lâche-t-il.  Une thèse soutenue et défendue par Almahmoud Cissé, qui pense que l’accomplissement n’est pas une obligation pour celui qui ne dispose pas des moyens propres pour y effectuer.

Il faut dire que cette augmentation intervient au moment où le cabinet du ministère des Affaires religieuses et du culte se retire de l’organisation du Hadj. « C’est la Maison du Hadj qui se chargera maintenant de l’organisation du pèlerinage. Le cabinet n’y sera plus impliqué. Nous transférons tout à la Maison du Hadj. Elle s’occupera de tout : du début jusqu’à la fin », a indiqué le ministre des Affaires religieuses et du culte, Thierno Omar Hass Diallo, lors du 15e conseil d’administration de la Maison du Hadj tenu le vendredi 6 février.

Le ministre Diallo a assuré que cette décision aura l’avantage d’éviter le ping-pong de responsabilités entre le département et la structure de la Maison du Hadj. Il faut préciser que l’organisation a suscité ces dernières années de nombreuses controverses. Le bureau du Vérificateur Général a dans un rapport décelé d’importantes irrégularités financières dans l’organisation du Hadj.

Abdrahamane SISSOKO

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