Sommet de l’Union africaine, création d’une agence de coopération, pourparlers de paix inter-libyens, zone de libre-échange, partenariats économiques… Le nouveau chef de l’État Abdelmadjid Tebboune entend tourner la page de la trop longue absence de son pays sur la scène continentale.
C’est un signal fort, qui ne peut que nous réjouir : l’Algérie fait son grand retour en Afrique ! Élu le 12 décembre 2019, le président Abdelmadjid Tebboune, qui avait déjà insisté durant sa campagne électorale sur la nécessité pour son pays de se tourner vers le reste du continent, s’est rendu, les 9 et 10 février, à son premier sommet de l’Union africaine (UA), multipliant les rencontres avec ses homologues et annonçant même la création d’une agence algérienne de coopération internationale à vocation africaine.Peu avant le sommet de l’UA, il avait également proposé d’accueillir des pourparlers de paix inter-libyens, et fait ratifier l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Après des lustres de recroquevillement et d’absence sur la scène continentale, c’est en fait à un retour à la normale et au rétablissement d’une relation qui n’aurait jamais dû être mise entre parenthèses auxquels nous assistons. Il était temps !Entre l’Algérie et l’Afrique, même si cela étonne peut-être aujourd’hui les plus jeunes, les liens sont étroits, anciens et indéfectibles. Les vocations indépendantistes suscitées sur le continent par la guerre de libération (1954-1962), l’implication majeure d’Alger dans la résolution de conflits et le maintien de la paix, sans oublier l’épopée tiers-mondiste des années 1960 et 1970 et la pléthore de futurs cadres subsahariens. A lire sur jeuneafrique…