Fin de semaine dernière, le patron de la CMAS, l’imam Mahmoud Dicko avait rassemblé une impressionnante foule au Palais de la Culture. Porteur d’un message de vérité, car homme de Dieu, l’ancien président du haut conseil islamique a touché presque tous les sujets sensibles qui font l’objet de grincement de dents de la part du peuple vis-à-vis de nos gouvernants : institutions budgétivores, avantages accordés au président de la République et autres, grèves des enseignants…
Puis pour sanctionner son message, il laissa entendre à ses fidèles de se préparer pour une sortie inédite le vendredi prochain si rien ne change dans la façon de faire au plus haut sommet de l’état. Dans ce discours de vérité qui défend l’intérêt du peuple, se sont glissés quelques mots discourtois. Le message a fait peur et d’autres ont pensé même au pire dans les jours à venir. Que non ! L’Imam n’est pas un casseur et il aime bien son pays. Nous sommes convaincus que c’est la langue de l’Imam a fourché.
Pour preuve, peu après son passage au tribunal de la commune V où il devrait être entendu hier, mais annulé pour des raisons que nous ignorons pour l’instant, Mahmoud dans un message audio a été plus implicite. « On veut nous prêter des choses qui ne sont de notre intention. Nous aimons ce pays et on ne souhaiterait jamais le pire ». L’imam a appelé par la suite au calme et au sens élevé de responsabilité pour redresser de manière pacifique le Mali gangrené par tous les maux que nous puissions imaginer.
Le vendredi prochain, il sortira et son appel sera répondu par une écrasante majorité du peuple. Mais l’imam a donné déjà la conduite à tenir. Dénoncé de manière pacifique comme ce fut le cas du 5 avril passé.
La rédaction