Carnet de voyage : Un autre visage de la ville de Gao, la cité des Askia

Gao 2012 et Gao 2020 n’est vraiment pas la même chose. Il y a véritablement eu un changement positif. Il suffit de séjourner dans la ville pour s’y rendre compte.

Il est 6h 30 ce mardi 10 mars, une trentaine de personnes embarquée dans un avion des Nations Unies pour se rendre à Gao (la 7 ème région administrative du Mali) pour des motifs différents. Parmi ces personnes, 3 journalistes (Le Républicain, L’indépendant, Info-Matin), un blogueur de Doniblog, un ancien Premier ministre du Mali, une ministre du Mali actuellement en service, des partenaires techniques et financiers du Mali et bien-être autres.

Les 3 journalistes et le blogueur étaient invités par la Minusma sous la conduite de Yaye Nabo SENE du   bureau de l’information et de la communication de la Minusma.

 L’avion atterri à 8h 45 et Mme Samantha Buonvino du bureau de la Minusma de Gao prend soin de nous fournir des badges «Visiteur MINUSMA» pour faciliter notre mouvement, l’entrée et la sortie du super Camp de la Minusma près de l ‘ Aéroport de Gao où nous étions logés. On ne badine pas avec la sécurité dans ce camp. Pour y accéder, il faut des vérifications à plusieurs reprises.

Après avoir fini de remplir les formalités dans ce camp, nous avons commencé nos activités ou du moins les visites. Et c’est au cours de notre patrouille nocturne (19h-21h) avec le contingent Bangladais de la Minusma dans les différents quartiers de Gao que nous avons vu que la vie à Gao a changé changé. On est, en effet, très loin de l’image de la ville en proie à l’insécurité chronique qu’on voit régulièrement dans les médias.  Il ne s’agit pas de nier certains faits, mais d’être plus mesuré et, surtout, de cesser d’instiller la petite musique que la ville vit au rythme de l’insécurité chronique. 

Qui l’eu cru? Voir les jeunes en train de jouer au ballon la nuit, en train de fumer, en train de prendre de l’alcool au bord du fleuve sans être appréhendés, lapidés, amputés par les djihadistes qui régnaient en roi en 2012. Mais c’est bien possible en mars 2020 grâce aux efforts conjugués des uns et des autres. En plus de cette liberté des jeunes, beaucoup d’endroits de la ville de Gao sont également bitumés.

En témoigne le bitumage des aéroports jusqu’au centre ville. Des éclairages publics sont visibles un peu partout. Des aménagements sont perceptibles un peu partout. L’aéroport de Gao, récemment rénové, est de niveau international où les vols internationaux peuvent atterrir et décoller. «Il y a vraiment eu le changement à Gao, le développement c’est la route et l’électricité », Selon un confrère qui a travaillé dans la région bien avant 2012.

Aguibou Sogodogo, de retour de Gao

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