Les administrations des présidents malien IBK (à g.) et burkinabè Rock Marc Christian Kaboré prennent des mesures pour protéger les chefs de l’Etat.
Des ministres diagnostiqués positif au Burkina Faso, le secrétaire général de la présidence sénégalaise qui se rend à la prière du vendredi alors que les mosquées sont fermées au Sénégal. Ces événements interpellent et amènent à se poser une question : comment les présidents se protègent-ils contre le Covid-19 ?
Si les mesures barrières semblent avoir été généralisés dans la plupart des palais présidentiels, quelles sont les mesures spécifiques mises en place autour des chefs d’Etats africains pour éviter qu’ils ne soient contaminés?
Alors que quatre ministres ont été diagnostiqués positifs au Covid-19, la présidence burkinabè a renforcé sa protection autour du chef d’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Si l’utilisation de gel hydroalcoolique et les règles de distanciation étaient déjà généralisés, les personnels du palais de Kosyam doivent désormais porter un masque, alors que les surfaces de contact comme les poignées de porte sont nettoyées en permanence. Afin de limiter les risques, l’essentiel des équipes de la présidence vont se mettre en télétravail à partir de ce lundi 23 mars, selon un conseiller du chef de l’Etat.
Parapheur et prise de température généralisée
Au palais de Koulouba à Bamako, la menace est également prise très au sérieux. Le président malien a ainsi considérablement réduit ses audiences et ses sorties. L’entourage d’Ibrahim Boubacar Keïta réfléchit à la mise en place d’un système pour que le chef de l’Etat évite de toucher les documents qu’on lui remet. L’idée serait d’insérer ces documents dans un parapheur sur lequel seul son aide de camp aurait la main.
Les mesures sont également draconiennes à Libreville, au Gabon. À l’entrée du Palais du bord de mer, la prise de température est généralisée par thermomètre à infrarouge frontal. Une deuxième prise est effectué à l’étage où travaille Ali Bongo. Bientôt, les visiteurs du président gabonais seront soumis à un test pour vérifier qu’ils ne sont pas atteints du virus.
A Kinshasa, cette dernière mesure a été généralisé à tous les membres du gouvernement, sans que l’on ne connaisse les résultats. Selon Giscard Kusema, le directeur adjoint de la presse présidentielle, le conseil des ministres et la plupart des audiences du président Félix Tshisekedi ont été, pour l’heure, suspendues.
Source : rfi.fr