PROTECTION CIVILE : PLAIDOYER POUR UN SECOURISTE DANS CHAQUE FOYER

«La Protection civile pour un secouriste dans chaque foyer», est le thème de la Journée internationale de la protection civile de cette année. Ce choix de l’Organisation internationale de la protection civile est loin d’être fortuit compte tenu de l’importance des premiers secours à apporter aux victimes en cas d’accident ou de sinistre avant l’intervention des professionnels de la protection civile.

«L’humanité reçoit des signaux d’alarme alors que les catastrophes naturelles s’intensifient entraînant des tremblements de terre dévastateurs, des pluies torrentielles, des inondations importantes et des incendies de forêts spectaculaires. Il est tout à fait essentiel de dédier une année au cours de laquelle la communauté internationale consacre ses efforts à refléter le rôle vital de la participation des civils aux services d’urgence…», a déclaré, dans un message, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la protection civile au Mali, Belkacem Elketroussi. Il en a profité pour mettre l’accent sur l’utilité des premiers secours et de sauvetage. Selon lui, les actions de premiers secours et de sauvetage commencent généralement par demander de l’aide avant l’arrivée des autorités et organes compétents. Belkacem Elketroussi a indiqué qu’au moins un membre d’une famille doit être formé pour effecteur les gestes qui sauvent.
Partant de cette idée, les autorités en charge de la protection civile de notre pays ont initié la stratégie du volontariat. Selon le directeur régional de la protection civile du district de Bamako, cette stratégie vise à former le maximum de volontaires avec l’espoir qu’il y aura au moins un secouriste formé dans chaque foyer. De janvier 2019 à janvier 2020, le lieutenant-colonel Adama Diatigui Diarra a relevé que plus de 4.500 volontaires ont été formés dans ce sens dans notre pays. Les modules dispensés se rapportent aux techniques de base du sauvetage. Cela voudrait dire qu’aux termes de la formation, ces volontaires sont censés connaître les gestes qui sauvent.
Pour l’officier supérieur des sapeurs-pompiers, dans la plupart des cas de sinistres ou d’accidents, la plupart de nos compatriotes ne savent pas comment s’en prendre avec la ou les victimes sur place. «Généralement, ils préfèrent attendre l’arrivée des sapeurs pompiers. Alors que s’il y a un membre d’une famille X déjà formé aux techniques de base, son intervention peut sauver la victime. Donc, une chance supplémentaire et non des moindres dans le sauvetage des victimes », a expliqué le lieutenant-colonel Diarra. Il a appelé les bonnes volontés à aider les unités de la protection civile en produits pharmaceutiques et ambulances médicalisées. À l’occasion de la fête du 8 mars dernier, le personnel féminin de la protection civile du district de Bamako s’est mobilisé au niveau des grands carrefours de la capitale pour intervenir en cas de besoin. Il a aussi apporté de l’assistance en vivres à certains déplacés se trouvant sur la rive droite du district de Bamako. Ces initiatives ont été fortement appréciées par le directeur général de la protection civile, le colonel-major Seydou Doumbia, qui a demandé aux sapeurs-pompiers dames de se battre pour être au même niveau que leurs collègues masculins.
Désormais, trois numéros verts sont mis à la disposition des citoyens pour joindre les pompiers 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il s’agit de 80 00 12 01, 90 50 26 76 et 20 23 24 96.
Mohamed TRAORÉ

Source : Journal L’Essor-Mali

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