LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS : LES ACTIVITÉS D’ORPAILLAGE TRADITIONNEL SUSPENDUES

PARMI LES MULTIPLES MESURES INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT DANS LA LUTTE CONTRE LA PANDÉMIE CORONAVIRUS AU MALI FIGURE LA SUSPENSION DES ACTIVITÉS D’ORPAILLAGE TRADITIONNEL JUSQU’AU 30 AVRIL 2020. CETTE DÉCISION POURRAIT ÊTRE PROROGÉE.

L’orpaillage est une pratique très ancienne au Mali. On le fait remonter à l’époque de l’empire du Mali. Aujourd’hui encore, les griots chantent l’or du Bouré et du Bambouk. De cette époque à aujourd’hui, l’orpaillage a constitué une activité soit exclusive, soit complémentaire à d’autres activités économiques dans certaines localités du Mali.

L’exploitation artisanale implique environ 200 000 orpailleurs par an au Mali. L’orpaillage au Mali implique les propriétaires terriens appelés “Dougoutigui” et les patrons des placers appelés “Damantigui”.

Au niveau des placers, l’organisation sociale tourne autour des chefs d’associations appelés “Tonboloma”. On y note la présence des commerçants, des artisans forgerons, mécaniciens-réparateurs et le féticheur. Le travail implique celui des femmes et des enfants. Les placers aurifères les plus en vue drainent des étrangers venants des pays voisins.

L’orpaillage produit 3 à 4 tonnes d’or par an, soit 4000 kg ou 4 000 000 de grammes vendus à 13000 F CFA le gramme. D’où une manne de 52 milliards de F CFA. Cet échange reste encore inéquitable si l’on considère le cours actuel de l’once en dollar.

Conscient de cet apport inestimable et la pandémie qui fait des ravages partout dont au Mali avec 25 cas et deux décès, le gouvernement a tranché en décidant la suspension temporaire des activités d’orpaillage traditionnel.

Dans l’arrêté interministériel n°1197/MMP-MATD-MSPC-MEADD-SG du 27 mars 2020, les ministères des Mines et du Pétrole, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Sécurité et la Protection civile, de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable suspendent les activités d’orpaillage sur toute l’étendue du territoire à compter du 27 mars jusqu’au 30 avril 2020. Cette décision peut être prorogée en fonction de l’évolution de la pandémie au Mali.

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Source : L’Indicateur du Renouveau

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