La police ivoirienne fait face au voisinage de Yopougon manifestant contre un centre de dépistage du coronavirus à Abidjan, le 6 avril 2020.AFP
Des manifestants ont détruit dimanche 5 avril dans la soirée un chapiteau dressé pour dépister les malades du Covid-19 dans le quartier « Toits rouge » de la vaste commune abidjanaise de Yopougon. Ces manifestants pensaient qu’il s’agissait d’un centre de prise en charge des malades et n’en voulaient pas dans leur voisinage. Les manifestations ont repris ce lundi matin.
Des pneus brûlés face aux tirs de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre. Les manifestations de colère ont repris en début de matinée ce lundi, pour refuser l’installation de ce centre perçu par la population comme un centre de traitement des malades sur un terrain de sports de ce quartier résidentiel de la commune populaire de Yopougon. « Ce n’est pas un centre de traitement » assurait-t-on encore ce matin au ministère de la Santé, mais un centre de prélèvement volontaire, c’est-à-dire de dépistage.
Trois sites de prise en charge à Abidjan
Le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié s’est rendu sur les lieux ce lundi matin pour tenter de rassurer les populations et expliquer que de nombreux centres de ce type étaient déployés partout dans la capitale économique ivoirienne.
À Abidjan, trois sites seront dédiés à la prise en charge des malades. Outre le CHU de Treichville en première ligne depuis le début de l’épidémie, 160 lits sont en train d’être installés dans une structure préfabriquée au CHU de Yopougon et 140 lits à l’hôpital d’Anyama.