Le Japon suivait jusqu’ici le modèle suédois très libéral, essayant d’entraver le moins possible l’activité économique. Il comptait sur les habitudes d’hygiène très draconiennes de la population japonaise.
Avec un bilan de 73 décès et 3 650 personnes contaminées par le Covid-19, le Japon reste toujours moins touché que d’autres pays comme la France, la Suisse, l’Italie et les États-Unis. Mais le Premier ministre est contraint aujourd’hui par les médias et ses experts de déclarer l’état d’urgence notamment à Tokyo, car la capitale serait en train de perdre le contrôle sur la progression de la maladie.
C’est, malgré tout, un état d’urgence a minima que le Japon impose à sa population. Il n’a pas le pouvoir légal d’obliger les Tokyoïtes de se confiner ni celui de les sanctionner s’ils ne respectent pas les consignes. Le gouvernement s’appuie sur le civisme des Japonais et, plus encore, sur une pression sociale étouffante qui constitue une force de dissuasion massive.
Pour soutenir son économie, le gouvernement déploie plus de 920 milliards d’euros, le plus grand plan de relance jamais lancé jusqu’ici, équivalant à 20% de son économie.
Source : RFI