Selon Fatoumata Diarra, la reprise des cours n’est pas pour demain. « A notre grande surprise, nous avons appris que des mesures sont en cours pour la reprise des cours. Au début, nous étions vraiment contents. Mais malheureusement, nous avons découvert qu’il s’agit des écoles classiques », déplore Fatoumata Diarra.
Alors qu’elle devrait poursuivre ses cours, Fatoumata Diarra est contrainte de rester à la maison.
Mme Diarra précise que les informations recueillies auprès de la direction de son établissement indiquent qu’il s’agit des cours par les radios, télévisions et connexions. « Les centres de formations en couture ne sont pas pris en compte par les mesures du gouvernement. Donc, nous sommes obligés d’attendre… ».
Pour Mohamed Lamine Traoré, encadreur dans une école de coupe et couture, les mesures du gouvernement ne prennent pas en compte des réalités du secteur de l’enseignement technique et professionnel. « Les programmes des centres de formation professionnelle sont spéciaux. Ils sont conçus selon le niveau et la demande au marché de l’emploi. Comment faire bénéficier cette couche par ces dispositions », s’interroge-t-il.
Selon lui, les centres qui devraient avoir des appuis sont oubliés. « C’est les centres qui résorbent plus de jeune en matière de lutte contre le chômage. Ils devront avoir les mêmes apports que les écoles classiques… »
Le directeur général du Centre de formation en coupe et couture Sambou Fané de Missabougou, Ismael Fané partage cette analyse. Avec une expérience d’une quarantaine d’année, Ismael Fané estime que le fait de prendre des mesures de reprise des cours sans les centres de formation est un déni des réalités. « Nous avons les mêmes agréments et les mêmes services pour la nation. Il est difficile pour nous de comprendre que nos établissements ne sont pas accompagnés par le gouvernement », s’insurge-t-il.
Pour lui, les mesures annoncées pour la reprise de cours sont totalement en déphasage avec les réalités maliennes. « L’internet, la télé et la radio seront les médiums privilégiés. Dans le contexte malien, c’est très difficile. Puisque l’accès universel des médias n’est pas une réalité partout, la couverture téléphonique et de l’internet laissent à désirer dans une grande partie du pays. Nous voulons vraiment la prise en compte de ses aspects afin de faire bénéficier tous les enfants les mêmes avantages », souhaite-t-il.
Salimata Diarra
Source : La Priorité