Coronavirus: en Iran, mosquées et universités transformées en usines à masques [Covid-19]

Pour lutter contre la pandémie, des membres de la milice islamique ou des étudiants confectionnent des masques ou encore des vêtements à destination du personnel hospitalier.

Chaque jour, à la télévision iranienne, on découvre des images de jeunes filles assises devant des machines à coudre. Elles sont dans des mosquées ou encore des salles de cours dans les universités. Ces volontaires portent le tchador noir car elles appartiennent au corps du Bassidj, la fameuse milice islamique.

Elles fabriquent des masques ou encore des vêtements pour le personnel hospitalier. Tous ces produits sont ensuite distribués gratuitement dans les hôpitaux ou les quartiers pauvres.

Kit de détection iranien

Les médias officiels font la comparaison entre cette mobilisation et celle, dans les années 80, pour soutenir les combattants iraniens durant la guerre Iran-Irak.

Les forces armées et le corps des Gardiens de la révolution, dont dépend le Bassidj, ont mobilisé tous les moyens dans la lutte contre le coronavirus. L’Iran a produit son propre kit de détection de coronavirus et des usines privées ou des forces armées ont modifié leurs chaînes de production pour produire des masques, des gants ou encore des produits désinfectants.

Les sanctions américaines empêchent en effet le pays d’acheter des médicaments ou des équipements médicaux.

Pas de confinement

Pour tenter de limiter la propagation de la maladie, les autorités iraniennes n’ont pas imposé de confinement mais elles demandent à la population de rester chez elle « autant que possible ». La plupart des commerces jugés non essentiels sont fermés.

Le nouveau coronavirus a fait près de 3 900 morts en Iran, selon des chiffres officiels publiés ce mardi 7 avril. L’Iran est le pays le plus touché par cette épidémie au Proche et au Moyen-Orient.

Source: RFI 

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