Qu’en penses-tu, Seïdina Oumar Dicko ?: Le Covid-19 avance sur le pays qui compte ses malades et ses morts

Mali : Un discours Léonin, un accompagnement aux mesures barrières anti covid-19 qui laisse sceptique

 Afin de lutter efficacement contre la propagation du Coronavirus dans notre pays qui enregistre déjà 123 cas confirmés dont 10 décès, hier lundi 13 mars, le gouvernement a pris une série de mesures de restrictions mal appliquées, notamment le couvre-feu, la fermeture des frontières, l’interdiction des manifestations culturelles, sportives et la fermeture des écoles. Il a annoncé aussi des appuis multiformes en terme de concession fiscale et autres, mais, au vu de l’ampleur des attentes, la renonciation aux  » maigres  » salaires du PR, du PM ou des ministres et le modique million consenti par chacun des chefs d’institution ne sont- ils pas au centre de gros débats au Mali ?

Des débats aux allures  » iconoclastes « , il est vrai (très semblables à ceux de l’époque byzantine pour  » détruire  » une image) alimentés, cependant, par les offres misérabilistes qui s’abreuvent pourtant à la source des impôts du citoyen, clament des internautes découvrant l’amère vérité derrière les propos de Mahzouz Hacène.  » C’est en plaçant tous ses espoirs en l’homme qu’on découvre la déception  » a dit l’écrivain algérien.

La déception des Maliens est née du fait que, pour eux, ces sommes sont insignifiantes en comparaison des  » fonds  » colossaux dégagés pour chacune de ces institutions et la profondeur de la crise socio-économique. Ils les invitent à renoncer à ces différents fonds alloués pendant une année pour construire un hôpital spécialisé et des Centres de confinement adaptés partout au Mali. Un geste remarquable qui aurait innové par rapport au mimétisme mal inspiré de la copie pâle en  » noir et blanc  » de nos voisins.

Enfin, les moyens consentis face au Covid-19 illustrent, comme ailleurs, le manque de volonté à répondre à certaines revendications et aux attentes de laborieuses couches socioprofessionnelles du pays aux  » ventres vides.  » Mais, le  » couteau dans la plaie  » vaut, avant tout, pour les enseignants, les cheminots, certains EPA sevrés de salaires pendant des mois et qui voient le gouvernement décaisser des sommes faramineuses, obligé qu’il est par l’effet Covid-19. A moins que ces braves travailleurs d’hier n’acceptent d’être comptabilisés aujourd’hui parmi les couches vulnérables, les  » démunis  » de la République auxquels IBK va faire une  » aumône.  »

De même par rapport aux couches vulnérables le partage des milliards proposés posera problème, car le ratio se ramène à moins de quelques milliers de F CFA par personne. Ainsi, il nous revient que par rapport aux effets attendus de l’incidence sur les factures d’eau :  » le coût de la tranche sociale est de 1130 FCFA par mois et par branchement interne pour l’eau. Au total, en eau et électricité les démunis disposant de branchements internes (sic !) sont exonérés de 4080f maximum.  » La source, qui dévoile ce ratio ajoute malicieusement :  » encore qu’ils peuvent se permettre de ne faire qu’un relevé sur les 2 mois, ce qui annulera l’effet d’un mois.  »

Source: L ‘Indépendant 

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