Le covid-19 est la maladie contagieuse qui est en train de faire des ravages sur son passage, la maladie n’a pas épargné le Mali et elle a fait une dizaine de victimes. Les médecins maliens sont parvenus à soigner 34 patients. L’ombre des médicaments traditionnels plane toujours autour de la maladie et les parents de certains malades même étant isolés au centre de traitement de l’hôpital du Point G, continuent de leur apporter des tisanes et autres écorces d’arbres pour le traitement de la maladie à covid-19. Le Professeur Sounkalo Dao, chef du centre de traitement du coronavirus du Point G, a, dans une interview, invité les parents des malades à surseoir en la pratique. « Il y a beaucoup de gens qui nous ont contactés, ils disent avoir rêvé des recettes traditionnelles contre la maladie. Nous sommes en train de faire en même temps le douanier. J’ai informé mes autres collègues des autres sites de prise en charge de faire attention car ces quelques jours nous ont permis d’avoir un peu d’expérience. Quand certaines familles amènent de la nourriture pour leurs malades et quand on fouille on rencontre des médicaments traditionnels. Nous ne savons pas la nature de ces médicaments traditionnels. Nous sommes africains et nous avons tous été lavés par les plantes. Nous ne pouvons pas denier la médecine traditionnelle mais nous sommes très prudent par ce que nous ne savons pas l’effet de ces médicaments, nous ne connaissons pas leur dose, leurs effets sur le rein, le foie. Nous ne savons pas si ces médicaments font bon ménage avec ceux que nous utilisons ? C’est pourquoi quand nous voyons ces médicaments, on les retire et on met à côté et quand ceux qui les avaient amenés reviennent on leur remet et leur dit de les garder jusqu’à ce que le malade quitte nos locaux », explique le professeur Dao.
L’argent débloqué par le Mali dans la lutte contre le covid-19 devrait servir à assurer la prise en charge des malades à l’isolement dans les centres du Mali afin que les parents des malades ne viennent plus donner à manger aux malades. Une pratique qui les expose à d’autres éventuels dangers et évitera qu’ils transforment le centre de traitement de l’hôpital du point G en un centre tradithérapeutique.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain