Cours à distance : Les enseignants boycottent le projet

Les syndicats signataires du 15 octobre réfutent le projet de cours à distance du gouvernement. Annoncé comme moyen d’assurer des cours pédagogiques, le projet de cours par médium est mort-né. Les acteurs sans lesquels cette continuité n’est possible se désolidarisent dudit projet.

Alors que le gouvernement et les enseignants sont toujours à couteaux tirés pour l’application de l’article 39 du statut particulier, le ministère de l’Education nationale se permet d’envisager un projet surréaliste. Celui de dispenser à distance les cours à travers les média et l’Internet. Est-ce pour tromper l’attention des Maliens sur la grève des enseignants ? Où est-ce un moyen pour lui d’emmener les enseignants en classe comme ça ?

Quelle qu’en soit son objectif, les enseignants refusent de coopérer. Dans une lettre circulaire dont nous avons copie, les syndicats signataires du 15 octobre 2016 appellent ses militants à la réfutation de cette mesure.

Selon les syndicats, ils ont été conviés à une réunion sur les cours à distance au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique le lundi 06 avril 2020. Les syndicats, après avoir analysé les informations données, sans être contre la méthode, disent-ils, s’opposent à cette initiative et s’interrogent sur son efficacité à l’heure actuelle.

Aussi, précisent-ils n’avoir pas été associés à ce projet. Et les syndicalistes d’ajouter: « Les conditions pour l’exécution de ces cours ne sont pas réunies ; les comités pédagogiques dont on parle aujourd’hui ont toujours été la priorité des enseignants sans que le gouvernement y attache aucun intérêt ; l’école ne saurait être discriminatoire ; l’égalité de chance de tous les enfants du pays à l’éducation est un droit ; le projet en cours n’est destiné qu’aux enfants de quelques privilégiés ».

Pour les syndicats, au regard de tous ces constats, le projet de cours à distance n’est qu’une supercherie visant à tromper l’opinion publique nationale et internationale. A leurs dires, ils ne sauront ne mêler à cette aventure sans issue, bref un projet mort-né.

En conséquence, ils invitent l’ensemble de leurs militants à s’abstenir de toute participation à cette activité de pédagogique.

Oumar SANOGO

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