Enlèvement de l’honorable Soumaïla Cissé : Le parti FAD dénonce « une fumisterie d’Etat dans la gestion d’un dossier aussi sensible »

Hier, jeudi 16 avril 2020, le Président du Front Africain pour la Démocratie (FAD), Nouhoum Sarr, a animé une conférence de presse à Bamako pour émettre des interrogations sur l’enlèvement de l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), chef de file de l’opposition malienne, le 25 mars 2020, dans le cercle de Niafunké (Région de Tombouctou). « Les services de renseignement n’ont-ils pas pu  localiser le téléphone portable de l’honorable Soumaila ? Pourquoi avoir attendu une semaine pour mettre en place une cellule de crise? Les services spéciaux de renseignement Américains et Français disposant de très bons  moyens de renseignements ont-ils été sollicités par la SE(Sécurité d’État)? Au regard de ces constats et ces questionnements, le FAD note une fumisterie d’Etat dans la gestion d’un dossier aussi  sensible que celui-ci, car la vie de la 2ème personnalité politique du pays est en danger. Quoi qu’il advienne le FAD demeure mobiliser pour la libération saint et sauf du Président CISSE, et apporte  son soutien indéfectible à sa famille », a souligné l’opposant Nouhoum Sarr.Dans ses propos liminaires, le conférencier, Nouhoum Sarr a fait savoir que l’enlèvement de l’honorable Soumaïla Cissé intervient dans un contexte de ssituation sécuritaire exécrable (Absence de l’autorité Etatique  dans certaines parties du territoire notamment au  centre et au nord); de lutte d’influence engagée entre les groupes Terroristes (GSIM et EIGS); de ppropagation de la pandémie COVID19; de maintien malgré les réserves des élections législatives en cours. Au cours de cette conférence de presse, Nouhoum Sarr a mis l’accent sur les activités effectuées par Soumaïla Cissé dans le cercle de Niafunké. « Arrivé le 12 mars à bord d’un avion privé; il a effectué les visites de courtoisie aux autorités administratives locales; Le 13 mars, il a procédé au lancement de sa campagne à la place de l’indépendance et participé à la prière collective du vendredi à Niafunké; Le 14 mars, il s’est entretenu avec la section de l’URD sur les dispositions à prendre pour la bonne conduite de la campagne, et rencontré le candidat du RPM; Le 15 mars, il s’est rendu à Diré pour soutenir le candidat du parti dans cette circonscription; Le 16 mars, il s’est rendu à Goudam pour soutenir les candidats de l’URD; Le 18 mars, il s’est rendu à Soumpi situé environ  45 Km de Niafunké;  Le 19 mars, il s’est entretenu avec les femmes de la section URD de Niafunké et rendu visite une 2ème  fois au candidat du RPM libéré par ses ravisseurs; Le 20 mars, il s’est rendu avec son équipe àSambani, Diartou et Dianké ; Le 25 mars en quittant Saraferé pour Koumaira, il fut enlevé avec sa délégation;Entre 14 H et 15 H30; Soumaila et sa délégation se trouvant à bord de deux vehicules 4*4 ont été attaqué àcoup de mitrailleuse par des hommes armés non identifiés », a narré Nouhoum Sarr. Il a rappelé que l’URD, parti de Soumaïla CISSE a publié un communiqué alertant l’opinion Nationale et Internationale le 25 mars entre 17 H et 19 H. Avant de préciser que plusieurs personnalités ont essayé de joindre Soumaïla CISSE dont le téléphone sonnait dans le vide durant plusieurs heures. « Cinq heures après le rap du Chef de l’opposition et sa délégation, le Chef de l’Etat s’est adressé à la Nation sans y  faire reférence. Pourquoi une telle réaction ? Les services de renseignement n’ont-ils pas pu localiserle téléphone portable de  l’honorable Soumaila ? L’audio de revendication relatif à son enlèvement, diffusé sur les réseaux sociaux  quelques jours après le rap a-t-il faitl’objet d’une authentification par les services de renseignement? Pourquoi les membres de la délégation libérés n’ont pas été auditionnés par la SE (sécurité d’Etat)? Pourquoi avoir attendu une semaine pour mettre en place une cellule de crise? Les services spéciaux de renseignement Américains et Français disposant de très bons  moyens de renseignements ont-ils été sollicités par la SE? », s’est-il interrogé. Au regard de ces constats et ces questionnements, le FAD note une « fumisterie d’Etat dans la gestion d’un dossier aussi  sensible que celui-ci, car la vie de la deuxième personnalité politique du pays est en danger ». Quoi qu’il advienne, Nouhoum Sarr précise que le FAD demeure mobiliser pour la libération saint et sauf du Président CISSE, et apporte  son soutien indéfectible à sa famille. Par ailleurs, le conférencier, Nouhoum Sarr a, sans ambages, affirmé qu’à la date du 16 avril 2020, le Président Soumaïla Cissé est en vie et en bonne santé.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain 

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