Selon Ousmane Arama, les tradi-thérapeutes ont mené, depuis l’apparition du coronavirus au Mali, beaucoup de recherches. « Nous, les tradi-thérapeutes, avons fait beaucoup de recherches contre cette maladie. Nous avons cherché des solutions à sa prévention mais aussi à son traitement », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « Pour la prévention, nous pensons qu’il faut des sacrifices et certaines plantes. Mais nous invitons tous aussi à respecter les mesures-barrières édictées par les autorités, à savoir le lavage des mains au savon, le respect de la distance d’au moins un (1) mètre, le port des masques… ».
Ce que ces tradi-thérapeutes souhaitent, selon Ousmane Arama, c’est demander à l’État de les impliquer dans la lutte contre le coronavirus. « Nous voulons que nos autorités sanitaires nous associent au combat contre cette maladie. Nous avons nos connaissances et nous allons aider l’État avec. Je pense que nous pouvons combattre cette maladie si elles (les autorités) nous associent », a sollicité l’orateur. Selon lui, les tradi-thérapeutes ont eu à soigner des maladies dont les symptômes ressemblent à ceux du coronavirus.
« Nous ne devons pas continuer à compter sur ce que les autres peuvent nous apporter comme solutions à cette maladie. Depuis la nuit des temps, des mesures ont existé ; des solutions locales ont existé et nous devons faire valoir nos connaissances en association avec nos scientifiques », a déclaré Tidiane Diakité, membre de la confrérie des chasseurs.
Pour lui, à travers des plantes, ils ont eu à soigner des maladies graves et ils pourront faire la même chose avec le coronavirus s’ils se donnent la main.
En tout cas, les tradi-thérapeutes se disent prêts à accompagner l’État dans la lutte contre cette maladie. La balle reste maintenant dans le camp des autorités.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS