FAITS DIVERS : UN RÉSEAU DE VOLEURS DE BŒUFS DÉMANTELÉ

Un quartette bien organisé vivait quasiment de vols de ruminants à Kolondiéba et ses environs. La situation ne pouvait durer indéfiniment.

Il y a quelques jours de cela, le parquet du Tribunal de Kolondiéba a été saisi par le commissaire divisionnaire Isaack Théra, chef de la police de la localité. C’est à propos d’une bande de voleurs de bœufs qui sévissait dans la localité. Au nombre de quatre : HS, AS, MK et BK alias « Bouramadéni », le présumé chef de la bande. Peu avant de saisir le parquet de la localité, les hommes du divisionnaire Théra avaient mis la main sur le quartette. Ces individus croupissent depuis derrière les barreaux, le temps que les juges se penchent sur leur cas.
Selon nos informations, ces malfrats bien organisés en bande vivaient de vols et de recel de bœufs depuis plusieurs mois, non seulement à Kolondiéba, mais aussi dans des localités comme Bougouni, Yanfolila et environs. Pour la bonne marche de leur entreprise, chaque élément du groupe avait un rôle bien défini. Très vraisemblablement, selon nos sources, deux des bandits se chargeaient de repérer et de voler le/ou les ruminants. Puis ils acheminaient le butin chez leur chef BK. Ce dernier à son tour les orientait directement vers le nommé MK, un boucher professionnel de la localité qui se chargeait de les écouler rapidement. Au final, la bande se retrouvait avec tout un pactole en poche. Cette machine était tellement bien huilée qu’il était quasiment impossible pour les victimes de comprendre quoi que ce soit après la disparition subite de leurs bœufs en circulation. Même si elles ne comprenaient rien dans les vols d’animaux à répétition, certaines des victimes ont eu le bon sens de se rendre au commissariat de police où elles déposèrent des plaintes. Le temps passe, le phénomène n’est pas près de disparaître. Bien au contraire, il gagnait en intensité dans les localités citées et leurs environnants. Au même moment, les plaintes étaient quasi continues au niveau du commissariat de police.En fin de compte, les limiers se sont vus obligés de prendre à bras le corps cette affaire de vol de ruminants. La brigade de recherche, qui pris le dossier en main, a jugé nécessaire de solliciter la collaboration des populations elles-mêmes. Ainsi quelques jours après, le citoyen X s’est présenté au commissariat de police Kolondiéba pour leur filer des renseignements intéressants. Ce « pion » des limiers avait, peu avant, aperçu un individu dont en apparence, tout laissait à penser qu’il était un suspect sérieux. C’était le 16 mars dernier aux environs de 15 heures quelque part dans les confins entre deux localités de Kolondiéba. Cet homme à la provenance douteuse faisait le « berger ». Il poursuivait avec un bâton plusieurs têtes de bœufs qu’il conduisait vers une destination inconnue. Une fois informé de ce fait, le commandant Salia Sanogo, chef de la brigade de recherche du commissariat de police de Kolondiéba a mobilisé ses éléments pour traquer le « Berger » inconnu. Quelques heures après, il a été interpellé, identifié comme HS, un trentenaire, puis conduit dans les locaux des policiers pour audition. Au moment de son interpellation à N’Titiry, Commune rurale de Kolondiéba, il a été pris avec une dizaine de têtes de bœufs. Interrogé, il a tenté de se dérober en expliquant qu’il s’était trompé de route avec les bêtes en quittant un village de Kolondiéba pour se rendre à Gomi (Commune rurale de Défina) à Bougouni. De questions à réponses, les policiers ont finalement compris qu’en réalité, le suspect était en train de rejoindre ses complices avec ce butin. Coincé, le jeune homme a finalement reconnu les faits qu’il tentait de dissimuler. Il a même collaboré avec les policiers en indiquant l’endroit où les animaux étaient acheminés après leur opération. De fil en aiguille, les policiers ont pu établir un lien étroit entre les quatre individus (dont deux repris de justice) avant de les interpeller tous. Ils ont été mis à la disposition du juge de paix à compétence étendue de Kolondiéba et placés sous mandat de dépôt. Entre-temps, les bœufs volés ont été remis à leurs propriétaires.

Tamba CAMARA

Source : L’ESSOR

Articles associés