La planète terre traverse l’une des pires crises sanitaires : le Coronavirus ou Covid-19. Depuis son apparition en décembre 2019 en Chine, cette pandémie touche désormais la quasi-totalité du globe : 185 pays et territoires avec plus de 2,2 millions de cas de contaminations, plus de 565.000 cas de guérison et plus de 151.000 personnes décédées. Le nombre total de cas positifs au Covid-19 identifié au Mali avait déjà atteint les 200 au moment où nous écrivions ces lignes et 34 patients étaient déclarés guéris. On déplorait 13 cas de décès majoritairement constatés a posteriori.
Pour faire face à cette crise sanitaire, le gouvernement malien a pris des mesures importantes, à savoir : la suspension jusqu’à nouvel ordre des vols commerciaux à l’exception des vols cargos, la fermeture des écoles publiques et privées, la suspension de tous les regroupements publics y compris les ateliers, les colloques, les séminaires, les meetings populaires, l’interdiction des regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante (50) personnes. A ces mesures, s’ajoute la fermeture jusqu’à nouvel ordre des boîtes de nuit et bars dancing.
Pour réduire les déplacements des populations en ce temps de crise et la chaîne de contamination, un couvre-feu a été instauré de 21 heures à 5 heures du matin sur toute l’étendue du territoire nationale, le 26 mars dernier, en application du Décret No 2020-0170/ PRM du 25 mars 2020.
Nonobstant les multiples efforts fournis par les plus Hautes autorités et les forces de défense et de sécurité au regard du contexte, force est de déplorer l’indiscipline de nos concitoyens à l’origine de nombreuses rixes avec des agents chargés de l’application stricte de ces mesures. Avec les dérives que l’on sait.
Or pour battre le dangereux ennemi commun, l’implication de chaque fille et fils de ce pays est indispensable surtout en terme de comportement. C’est en respectant les mesures édictées par les autorités compétentes que nous courons le moins de risque face au Covid-19.
Moulaye H. Haïdara
Source : Le Challenger