Mali – La filière mangue au Mali : Une journée pour parfaire la coordination et le partenariat entre les acteurs

En 3e région, la pandémie de coronavirus compromet la campagne 2020 de la filière mangue. Le sous-secteur qui tablait sur des exportations vers l’Europe de 50 000 tonnes un an plus tôt voit désormais cette perspective contrariée par la maladie virale. Face à la situation, les acteurs eux revoient leur objectif d’exportation à la baisse. Sur une prévision de 50 000 tonnes de mangues à exporter, ils tentent désormais de réaliser 25 000.Une réduction du personnel, les changements d’horaires sont à la base de cette baisse de production et d’exportation.

La mangue est l’un des produits d’exportation de la 3e région avec plusieurs milliers de tonnes produites chaque année. La filière a aujourd’hui connu une évolution au point qu’elle créé de nombreux emplois durant la campagne qui s’étend de mars a à juillet.

C’est le cas par exemple de l’OAM-Sar, Agrumes oléagineux du Mali, une station de conditionnement de la mangue. Ici des centaines d’emplois sont créés grâce à cette filière. Ce secteur bien qu’en pleine expansion n’est pas épargné par les impacts de la maladie à Coronavirus.

«Le COVID-19 a beaucoup changé notre programme parce qu’on est obligé de passer la nuit. Ça, ce n’était pas notre travail. Donc, ça nous a beaucoup perturbés surtout au niveau de la certification», a déploré Mariam FOFANA, responsable AOM-Sarl. C’était ce mardi 21 avril 2020 dans le journal télévisé de l’ORTM1.

«On ne peut pas vendre le produit sans le certificat. Donc cette année avec le COVID-19, on n’a pas eu nos certificats.  Parce que, tous nos certificateurs sont des européens», a-t-elle expliqué.

Le conditionnement n’est pas le seul volet de la mangue touchée par les conséquences du coronavirus.  Au haut niveau de la production et de l’exportation, les mesures prises par les plus hautes Ce qui fait que vraiment que ça a un impact négatif sur la mangue aujourd’hui », se lamente Cheick dit Kélétigui BERTHE, producteur.

«Nos clients dans les pays européens sont confinés ; donc les marchés sont pratiquement fermés. Et au Moyen Orient, au Maghreb, c’est la même chose. Pratiquement tous les marchés sont au ralenti. Nos commandes que nous avions que nous préparions pendant toute l’année ont énormément baissé», a dit Mamadou KONE, exportateur.

Pour la campagne de mangue en cours la région de Sikasso à une prévision de 300 000 tonnes, soit plus de la moitié de la production nationale.

La quantité destinée à l’exportation est d’environ 58 tonnes. Celle-ci sera revue à la baisse à cause du COVID-19.

«Si on arrive à travailler pendant cette période il faut attendre l’année prochaine alors que les investissements, des prêts ont été consentis pour préparer l’activité et avec les banques, avec nos partenaires, c’est un impact financier très important. L’impact est vraiment négatif», a expliqué Moctar FOFANA, Président de l’interprofession régionale de la mangue de Sikasso.

On note que la transformation de la mangue est un autre domaine qui n’est pas épargné par les impacts du COVID-19.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN


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