Selon le président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré, le taux de croissance de la région pourrait chuter à 2 %, si la pandémie ne recule pas avant le mois de juin. « Si elle se poursuit au-delà (…) nous serons dans une récession au niveau de la CEDEAO. L’autre aspect est que le ralentissement de la production dans les pays développés va entrainer des difficultés d’approvisionnement des intrants pour alimenter les productions dans nos différents pays », a-t-il précisé.
Cette récession n’épargnerait pas les matières d’exportation de la région comme le coton, le pétrole, le cacao et le café. Ces produits pourront connaitre une baisse de 14 % à 50 %.
Face à cette situation, les chefs d’État de la Communauté ont plaidé en faveur d’une annulation des dettes publiques de la région. « Il a été question qu’au niveau international, nous puissions parler d’une même voix sur l’annulation des dettes publiques vis-à-vis des pays africains pour la relance de nos économies. Nous avons confié cette mission à la Task force de l’Union africaine qui va mener ce plaidoyer que l’ensemble des pays africains soutiennent », a précisé le président Kaboré.
Pour mieux lutter contre le covid-19, les chefs d’État et de gouvernement de la zone CEDEAO ont demandé une harmonisation des plans de riposte.
Ce sommet a servi de cadre aussi pour la CEDEAO de reconnaitre la victoire finale du président de la Guinée Bissau, Umaru Sissoco Embalo et de lancer un appel pour la libération du chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé.
Togola
Source : LE PAYS