Le confinement fait moins de jalousies dans les familles!

La jalousie considérée comme une preuve d’amour devient un vrai problème de couple quand cela dépasse la limite.  Des couples arrivent à un stade où la jalousie « mal  placée  » ruine leur vie commune. En ce temps de confinement, nombreuses sont les femmes qui profitent de cette tranquillité et quiétude. 

Preuve d’amour, mais aussi source de conflits dans plusieurs relations, la jalousie est un sentiment qui fait des ravages au Mali. A Bamako, il fait l’objet de débats intenses. Pour plus, elle provient d’un sentiment destructeur qui plonge hommes et femmes, vieux comme jeunes, dans un sentiment de peurs et d’incertitudes. Peur de perdre l’être aimé, mais aussi incertitude quant au degré d’amour de son partenaire.

Toutefois la jalousie, omniprésente dans les relations amoureuses est parmi les causes premières des violences conjugales et agasse la moitié des hommes interrogés, car ils se disent ne plus être libre de leur mouvement. 

Pour Almany  Barry,  la jalousie excessive est une perte de temps  » les femmes qui sont tout le temps derrière leur mari n’ont pas de travail à la maison.  Sinon, si elles doivent s’occuper de 3 à 5 enfants à la maison, plus les travaux domestiques,  avant qu’elles ne finissent tout ça,  toi tu as déjà fini avec tes courses de la nuit.  Je plains les hommes qui se font tout le temps prendre.  Sinon c’est simple,  tu la laisses avec les enfants et tu gères tes petits business.  « 

Si le fait d’avoir des enfants peut empêcher une femme de contrôler les faits et gestes de son mari, beaucoup d’hommes ont opté pour cette méthode.  Cependant la règle ne s’applique pas à toutes les femmes. Et heureusement que « le malheur des uns  fait le bonheur des autres » car en ce temps de confinement, tout le monde reste chez soi. Monsieur et madame passent la soirée ensemble. Une chose qui arrange certaines femmes mariées qui ne voyaient plus leur mari à la maison à partir de 20h. 

« Il était temps que mon mari se pose à la maison et joue son rôle de père. Certes, c’est à cause d’une maladie que  nous sommes confinés, mais je suis très contente de le voir à la maison toute la soirée. » affirme Nana Kadidia.

Eh oui, elle n’est pas la seule à se réjouir de cette situation, car celles qui se battaient contre les « tchizas » dehors ont elles aussi eu un moment de répit. Laliya Diawara, souhaite que ce confinement soit prolongé et ajoute que  » grâce à ce confinement, je ne cours plus derrière mon mari, il ne sort plus la nuit, et cela m’a permis de me rapprocher d’avantage de lui. En plus vu que je suis la dame de la maison, les « tchizas » se contenteront d’un simple appel et même ça pendant la journée, sinon le soir je prends le contrôle. »

Aussi n’oublions pas celles qui accueillent du monde chez elles chaque soir et qui sont obligées d’aller se coucher avant que les amis du monsieur ne décident de partir.  Assetou Traoré nous explique comment se passe son confinement  à la maison : » Depuis le confinement, mon mari a du temps pour moi, ses amis ne viennent plus à la maison et je regarde mes programmes préférés avec lui. C’est comme si on m’avait libéré d’un poids énorme. Je ne peux pas empêcher les amis de mon mari à venir chez nous et la situation actuelle me va beaucoup. Je suis heureuse dans mon mariage. »

En effet, ce n’est pas toujours évident qu’il n’y ait pas de disputes pendant ce temps de confinement, mais cela profite à plus d’une. Même si certains hommes ont hâte que ce confinement prenne fin, pour l’heure des femmes sont heureuses et sereines. Et pour ce qui est des « femmes de nuits et des secondes mains, » le business n’est peut-être pas florissant en cette période. En tout cas comme le dit  Awa  » 99 jours pour le voleur, un jour pour le grand patron. » Le confinement aura fait moins de jalouses et éviter des scandales dans certains couples. 

AFANOU KADIA DOUMBIA

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