Il ne nous appartient pas à nous de dire qu’il faut fermer les mosquées où les lieux de culte, « Je ne l’ai pas dit et je ne le dirai pas », a insisté le président Keïta

Le conseil supérieur de la défense nationale s’est réuni cet après-midi en session extraordinaire à Koulouba sous la présidence du chef de l’Etat. A l’ordre du jour, l’examen de l’état d’évolution du Covid-19 dans notre pays. Les mesures barrières seront-elles assouplies ? On le saura demain lorsque le Premier ministre rendra publiques les décisions de ce conseil extraordinaire convoqué par le président de la République.
Lui qui, dans ses propos préliminaires a rappelé que cette maladie touche tous les segments sensibles de la vie nationale. Il a félicité le conseil supérieur qui, au moment de sa première réunion, faisait montre de qualité d’anticipation, d’intelligence de situation.
A la clé, des mesures édictées pour empêcher que le mal surgisse et se propage, cela par une surveillance accrue aux frontières. Lors de son intervention, le chef de l’Etat a insisté sur le port des masques.
Ibrahim Boubacar Keïta a touché du doigt la situation des lieux de culte. « Il faudrait que nous arrivions aussi à convaincre le monde religieux. Que le monde religieux sache que nous l’avons beaucoup respecté et que nous avons également refusé d’assurer ce qui n’est pas de notre ressort. Il ne nous appartient pas à nous de dire qu’il faut fermer les mosquées où les lieux de culte. Je ne l’ai pas dit et je ne le dirai pas », a insisté le président Keïta, pour qui même dans un temple, « on doit être protégé, on doit observer la distance et avoir le masque, si on est à la mosquée, on doit avoir le masque, on a le droit peut-être de se suicider, mais pas d’entrainer dans la mort ».
Il a soumis au conseil, la situation de son « jeune frère Soumaïla Cissé » avant d’insister sur l’appui de l’Etat aux familles vulnérables. Pour lui, par ces temps de Covid-19, il faut que la présence de l’Etat se sente auprès des populations en termes de soutien solidaire et efficace afin que nul ne meurt de faim au Mali, faute d’avoir été assisté. Parlant d’Energie du Mali, le chef de l’Etat dit savoir les déboires que les Maliens vivent en matière énergétique.
Faisant allusion à l’intervention télévisée du directeur général de l’EDM, le président Keïta reconnait qu’il y’a des efforts à faire, tout en précisant qu’ils sont là pour trouver des solutions aux problèmes des Maliens et non venir faire un constat d’impuissance et d’incapacité.
Pour sa part, le chef du gouvernement dira que depuis la première réunion du conseil, la situation sanitaire du pays a connu une certaine dégradation sur le plan de l’évolution de la pandémie. Il a rappelé l’organisation des élections législatives. Après la proclamation des résultats définitifs du second tour, Boubou Cissé a indiqué qu’il y a eu des manifestations de contestation dans certaines localités du pays. Et d’autres ont aussi eu lieu à Bamako et dans certaines capitales régionales contre le couvre-feu.
Pour le Premier ministre, celles-ci exposent les manifestants au Covid-19 et fragilisent davantage le pays. C’est pourquoi, après concertation avec certains membres du gouvernement et dans le souci d’apporter une réponse à cette situation qui menace la paix sociale, le comité scientifique a été saisi pour évaluer la mise en œuvre de certaines mesures prises pendant la première réunion du conseil et voir l’éventualité d’aller vers un allègement de certaines d’entre elles comme le couvre-feu ou carrément les lever.
Dieudonné DIAMA
L’ESSOR

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