Législatives 2020 : Pour l’ASMA-CFP, il y a eu «discrédit» sur la Cour constitutionnelle et sur le processus électoral

Le parti de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a tiré le bilan de sa participation aux dernières élections législatives dont le second tour a eu lieu le 19 avril dernier. Dans un communiqué publié, ce lundi 18 mai, le Directoire de campagne de l’Alliance pour la Solidarité au Mali – Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) révèle des dysfonctionnements.

L’histoire de l’arroseur arrosé? Nommé Premier Ministre, le 30 décembre 2017, Soumeylou Boubèye Maïga avait réussi à organiser la réélection du président IBK dans un contexte d’insécurité et tensions sociales. On se rappelle encore de sa formule «les acteurs hybrides», allusion faite à des politiques recouverts par le manteau de la religion. Saluée à l’international, la réélection d’IBK, obtenue au forceps, a été émaillée par une crise post-électorale qui s’est soldée par la création,  le  06 octobre 2018, du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD).

Pendant ce temps, Soumeylou Boubèye Maïga encore à la Primature profite pour renforcer son parti politique. Une dizaine de députés du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président IBK, prennent la couleur rouge vif de l’ASMA – CFP. L’ambition du Tigre, comme il le dira lui-même, est de faire de son parti «la deuxième force parlementaire».«Nous ne céderons à aucune forme d’intimidation», avait-il lancé à ses militants.

Quelle désillusion !

Avec 4 sièges à l’hémicycle, l’ASMA-CFP se classe 7e force politique au Mali. Une désillusion qui a obligé la Direction de campagne de l’ASMA-CFP, à se réunir, le 12 mai 2020, et à analyser et à critiquer le processus électoral. D’abord, le parti dit avoir constaté la création «de toutes sortes d’alliances» avec comme objectif d’ «isoler, affaiblir et anéantir» l’ASMA-cfp. Ensuite, le parti dit avoir subi les assauts des neufs sages de la Cour constitutionnelle dans plusieurs circonscriptions électorales notamment à Djenné,où des voix ont été invalidées en défaveur de leur liste «sur la base de simples affirmations et accusations».

Pour l’Alliance pour la Solidarité au Mali – Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), les décisions de la Cour constitutionnelle n’ont pas été sans conséquence. Elles ont «privé les citoyens de leurs droits,et «jeté le discrédit aussi bien sur la cour elle-même que sur le processus électoral».Aussi, en galvanisant ses militants, Issa DIARRA, le Secrétaire Général du parti écrit: «ces résultats n’altèrent en rien la réalité et la vérité sur la représentativité et le poids réel du parti». La Direction de compagne de conclure son communiqué en demandant la relecture des textes encadrant les élections, avec l’ensemble de la classe politique et la société civile.

Mamadou TOGOLA

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