Les écoles maliennes ouvriront leurs portes demain 2 juin sur toute l’étendue du territoire national. Mais, seuls les élèves en classe d’examen (DEF, BAC, CAP et BT) sont concernés.
Les autres, l’écrasante majorité devront attendre septembre prochain pour reprendre les cours. Corona-virus, quand tu nous tiens…
L’annonce a été faite samedi dernier par les hautes autorités scolaires de notre pays : la reprise des cours le 2 juin concerne exclusivement les élèves en classes d’examen. Ceux-ci disent-elles, seront dans toutes les conditions pour suivre en toute sécurité leurs études.
‘’Nous avons suffisamment de classes pour faire respecter la distanciation entre les élèves, le matériel (masques, savons et autres) est disponible.’’ Assez de classes ?
C’est évident, puisque la grande majorité des élèves ne sera pas au rendez-vous.
Concernant les masques et savons, il est normal qu’ils soient disponibles. C’est le minium et le moindre mal.
Mais, qui va payer aux élèves les parapluies et les bottes par ces temps d’hivernage ? Tout cela, relativement peut être géré.
Le vrai problème se situe au niveau des enseignants.
Sur ce plan, nos autorités scolaires reconnaissent que les ‘’volontaires’’ et les nouvelles recrues de l’éducation ne sauront à eux seuls faire face à la situation. Cela, dans la mesure où le nombre de classes sera multiplié par trois, voire quatre pour des élèves. ‘’confinés’’ d’habitude dans une seule dont l’effectif oscille entre 60 et 150 élèves.
Appel est alors lancé aux enseignants grévistes qui sont si déterminés à avoir gain de cause dans leur combat pour obtenir plus d’argent, et qui, avant le Covid-19 avaient en otage pris l’Ecole depuis novembre 2019.
Aussi, c’est avec une réelle surprise que l’on apprend qu’aujourd’hui encore, les autorités scolaires sont à l’étape de négociations avec ces enseignants grévistes.
Ne devraient-elles pas (nos hautes autorités de l’Education) profiter de cette longue période (mars, avril, mai) pour définitivement mettre fin à cette crise scolaire qui n’aura que trop duré ?
En tous les cas, que les négociations entre le gouvernement malien et les enseignants grévistes aboutissent (ou non) à des accords, l’année scolaire 2019-2020 est déjà un mémorable échec à ne pas mettre au compte exclusif du Covid-19.
Autre annonce faite (samedi dernier) par les hautes autorités scolaires du Mali, c’est la reprise des cours pour l’ensemble des autres élèves en septembre prochain. Les pauvres !
Ils auront au moins pour certains (en milieu rural) la possibilité d’aider leurs parents dans les travaux champêtres.
Les autres, pendant ce temps (en milieu urbain) sombreront dans la délinquance. Faute d’avoir la chance d’être des enfants de nantis.
Boubacar Sankaré
Source: L’Essor du Mali
Les autres, l’écrasante majorité devront attendre septembre prochain pour reprendre les cours. Corona-virus, quand tu nous tiens…
L’annonce a été faite samedi dernier par les hautes autorités scolaires de notre pays : la reprise des cours le 2 juin concerne exclusivement les élèves en classes d’examen. Ceux-ci disent-elles, seront dans toutes les conditions pour suivre en toute sécurité leurs études.
‘’Nous avons suffisamment de classes pour faire respecter la distanciation entre les élèves, le matériel (masques, savons et autres) est disponible.’’ Assez de classes ?
C’est évident, puisque la grande majorité des élèves ne sera pas au rendez-vous.
Concernant les masques et savons, il est normal qu’ils soient disponibles. C’est le minium et le moindre mal.
Mais, qui va payer aux élèves les parapluies et les bottes par ces temps d’hivernage ? Tout cela, relativement peut être géré.
Le vrai problème se situe au niveau des enseignants.
Sur ce plan, nos autorités scolaires reconnaissent que les ‘’volontaires’’ et les nouvelles recrues de l’éducation ne sauront à eux seuls faire face à la situation. Cela, dans la mesure où le nombre de classes sera multiplié par trois, voire quatre pour des élèves. ‘’confinés’’ d’habitude dans une seule dont l’effectif oscille entre 60 et 150 élèves.
Appel est alors lancé aux enseignants grévistes qui sont si déterminés à avoir gain de cause dans leur combat pour obtenir plus d’argent, et qui, avant le Covid-19 avaient en otage pris l’Ecole depuis novembre 2019.
Aussi, c’est avec une réelle surprise que l’on apprend qu’aujourd’hui encore, les autorités scolaires sont à l’étape de négociations avec ces enseignants grévistes.
Ne devraient-elles pas (nos hautes autorités de l’Education) profiter de cette longue période (mars, avril, mai) pour définitivement mettre fin à cette crise scolaire qui n’aura que trop duré ?
En tous les cas, que les négociations entre le gouvernement malien et les enseignants grévistes aboutissent (ou non) à des accords, l’année scolaire 2019-2020 est déjà un mémorable échec à ne pas mettre au compte exclusif du Covid-19.
Autre annonce faite (samedi dernier) par les hautes autorités scolaires du Mali, c’est la reprise des cours pour l’ensemble des autres élèves en septembre prochain. Les pauvres !
Ils auront au moins pour certains (en milieu rural) la possibilité d’aider leurs parents dans les travaux champêtres.
Les autres, pendant ce temps (en milieu urbain) sombreront dans la délinquance. Faute d’avoir la chance d’être des enfants de nantis.
Boubacar Sankaré
Source: L’Essor du Mali