Pour Macron, le racisme est “une trahison de l’universalisme républicain”

Le président de la République a tenu à distinguer les accusations contre les polices américaine et française, refusant de mettre tous les fonctionnaires de police dans le même sac.

Il avait gardé le silence jusqu’à aujourd’hui. Ce mercredi lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron, a pris la parole et a réagi aux manifestations agitant de nombreux points du globe après la mort de George Floyd, ainsi que sur le regain de mobilisation autour de la mort d’Adama Traoré.

Selon la porte parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, le président de la République a tenu à distinguer les deux affaires, tout en condamnant le racisme de manière plus générale.

“Le président a souligné que ce fléau, je cite, ‘est une trahison de l’universalisme républicain, une maladie qui touche toute la société.’ Il nous a appelé à ‘être intraitables sur ce sujet et à renforcer notre action au niveau du gouvernement en matière de lutte contre les discriminations, et l’assignation à résidence dont sont hélas victime une partie de nos concitoyens.’”, a-t-elle détaillé.

“Ni amalgame ni protection coupable” 

Emmanuel Macron a également eu des mots quant aux violences dont la police est accusée, balayant les amalgames.

“Il a aussi tenu à refuser tout amalgame en soulignant que l’écrasante majorité des forces de l’ordre ne saurait être salie, et que dans le même temps elles se devaient d’être exemplaires dans leur comportement. Je le cite, ‘il ne faut céder ni aux amalgames réducteurs, ni à une protection coupable’”, conclut-elle.

La semaine passée, la garde des Sceaux Nicole Belloubet avait assuré qu’Emmanuel Macron “ne souhaitait pas réagir publiquement à ces événements”, arguant un “silence volontaire.”

Pourtant, au sein de la majorité, certains proches du chef de l’Etat le pressaient de prendre la parole pour ne pas laisser la situation s’envenimer. Selon eux, Emmanuel Macron devait s’exprimer rapidement pour rassurer les Français, montrer aux manifestants qu’il les entend et qu’il comprend leur colère.

Article original publié sur BFMTV.com

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