Au moins deux sociétés prestataires de service réclament plus d’une centaine de millions de FCFA de dettes impayées à la direction générale du Centre international de conférence de Bamako (CICB). Celle-ci, à travers son Directeur financier, Oumarou Coulibaly, évoque la maladie à coronavirus et rassure ses fournisseurs et partenaires de sa bonne foi.
La direction générale du Centre international de conférence de Bamako (CICB) doit 104 millions de FCFA à deux sociétés prestataires de service. Une somme représentant la fourniture de produits d’entretien et de nettoyage pour le compte du CICB.
Dans le contrat de passation de marché, la Direction générale du CICB s’était engagée à payer ses fournisseurs sur ressources propres au titre de l’exercice 2019. Depuis, les fournisseurs poireautent.
Pourtant, tous les matériels ont été normalement réceptionnés par la Direction du CICB. Les engagements ont été faits et visés au contrôle financier, assurent nos interlocuteurs, qui affirment ne pas connaître les raisons du retard de paiement. « Quand nous avons réclamé notre paiement, on nous a dit qu’il n’y avait pas d’argent et d’attendre la fin du Dialogue national inclusif (DNI) », raconte un des fournisseurs très désabusé.
Le DNI a depuis pris fin et la Direction du CICB n’a toujours pas réagi, soulignent nos interlocuteurs qui affirment être lourdement endettés. « Nos sociétés sont à l’arrêt et nos partenaires ont perdu toute confiance en nous », expliquent-ils.
La direction dit être de bonne foi
La Direction générale du CICB, à travers son Directeur financier, Oumarou Coulibaly, veut rassurer ses fournisseurs et partenaires. « Ils seront intégralement payés et ce n’est de la mauvaise foi » assure-t-il. Toutefois, Oumarou Coulibaly demande de la patience. « Nous attendons incessamment de l’argent et nous les payerons dès que possible », a-t-il affirmé, avant d’ajouter qu’il travaille à l’élaboration d’un planning de payement.
À l’en croire, le non-paiement des prestataires serait dû à une tension de trésorerie que connaît le CICB, fermé depuis le 8 mars, pour raison de pandémie de Coronavirus. Ce qui a été préjudiciable au bon fonctionnement du CICB dont les travailleurs et les contractuels sont payés sur ressources propres. Lesquelles sont issues de la location des salles.
Il a par ailleurs indiqué que tout l’argent encaissé à la faveur du DNI a été utilisé pour rémunérer les travailleurs qui cumulaient quelques mois d’arriérés de salaire. «Cela est dû à la fermeture du CICB durant trois mois», a-t-il précisé.
Selon le Directeur financier, les fournisseurs avaient donné l’assurance de leur capacité financière à tenir sur une longue période. C’est pourquoi, il dit ne pas comprendre leur impatience. Avant de réitérer, une fois de plus, l’engagement de la direction du CICB à payer tous ses fournisseurs et partenaires.
Abdoul Madjid Sanogo
Source:Nouvelle Libération