POURPARLERS ENTRE LA SOMALIE ET LE SOMALILAND À DJIBOUTI

Les dirigeants de la Somalie et de la République autoproclamée du Somaliland, née de la sécession d’avec Mogadiscio en 1991, se rencontrent dimanche à Djibouti pour tenter d’apaiser les tensions entre eux, ont indiqué les divers participants. L’ordre du jour des pourparlers, présidés par le chef de l’Etat djiboutien Ismail Omar Guelleh, n’a pas été rendu public.Ces discussions entrent dans le cadre « des efforts de médiation entre les deux peuples frères », a simplement indiqué M. Guelleh sur Twitter. Les services du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont confirmé sur Twitter que celui-ci participerait aux discussions.Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », « est déterminé à ne pas ménager ses efforts pour que les pourparlers avec le Somaliland soient fructueux », a fait savoir la présidence somalienne dans un communiqué.Le ministère des Affaires étrangères du Somaliland a de son côté indiqué sur Twitter que ces discussions seraient l’occasion « de montrer au monde que le Somaliland a le droit à sa souveraineté ».Cette rencontre entre « Farmajo » et le président du Somaliland Musa Bihi sera la première depuis une rencontre informelle en février sous l’égide de M. Abiy, en marge du Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.Ancien protectorat britannique, le Somaliland avait fusionné quelques jours après son indépendance en 1960 avec l’ex-Somalie italienne, tout juste indépendante elle aussi, pour former la République de Somalie.En 1991, à la chute de la dictature de Siad Barre à Mogadiscio, le Somaliland a déclaré de façon unilatérale son indépendance, qu’il n’est pas parvenu à faire reconnaître au niveau international.Alors que l’Etat s’effondrait en Somalie et que le pays a plongé depuis dans le chaos et la violence des milices armées ou des islamistes shebab, le Somaliland, bien qu’extrêmement pauvre, a connu la paix et la stabilité. »La question de la souveraineté du Somaliland est, bien entendu, au centre des tensions entre Mogadiscio et Hargeisa », capitale du Somaliland, écrivait en 2019 le centre de réflexion International Crisis Group (ICG). »Au cours de précédents cycles de pourparlers, entre 2012 et 2015, les deux parties ont progressé sur les sujets pratiques de coopération (…) mais n’ont pu combler le fossé sur la question fondamentale du statut du Somaliland », poursuivaient les experts d’ICG.Ces pourparlers ont tourné court en 2015 et les relations se sont détériorées.str-fb/wdb/ayv/glr

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